Malgré une embellie dans le secteur touristique sénégalais
La saison touristique qui se tend au Sénégal jusqu’au mois de juin, s’annonce belle pour le moment. Grâce au tourisme d’affaires, ce secteur qui avait connu une descente aux affaires durant ces deux dernières décennies, retrouve de l’embellie. Une embellie qu’il doit au tourisme d’affaires.
TOURISME – Le Sénégal est devenu une terre de rencontres internationales durant ces dernières années. Ce qui sourit au tourisme d’affaires. Contrairement au tourisme balnéaire qui subit la dégradation de nos plages, ainsi que la cherté de la destination Sénégal. Pour le moment, dans la plupart des grands hôtels, l’on se frotte les mains, avec la manne financière que rapporte le tourisme d’affaires. C’est dire que le secteur touristique se repositionne au Sénégal et redevient l’un des premiers pourvoyeurs de recettes de l’économie nationale.
Malgré tout, cette embellie ne profite aux travailleurs du secteur qui voient leurs principales revendications pas toujours satisfaites par le patronat. Ce lundi 21 janvier, le Syndicat national des travailleurs de l’hôtellerie, de la restauration, des cafés et casinos du Sénégal (SNTHCBS) tenait son dixième congrès dans un hôtel de la place.
Un congrès qui a permis la reconduction à l’unanimité des délégués de leur secrétaire général El Hadji Ndiaye à son poste. Celui-ci et le staff qui l’accompagnent sont conscients des défis qui les attendent. Le secrétaire général adjoint du SNTHRCBS, Madiw Touré nous confie que le principal chantier auquel leur syndicat est déterminé à faire face est la lutte pour l’équivalence. Un exemple, le travailleur de l’hôtellerie effectue chaque semaine 48 heures de travail. Seulement, à la paie, il ne perçoit que 40 heures. Ce qui signifie en clair qu’au bout d’un mois, le travailleur de l’hôtellerie effectue 32 heures de durs labeurs, sans que cela ne tombe dans ses poches. «Cette injustice est un cas majeur dans notre secteur. Cela est très grave», confie Madiw Touré.
El Hadji Ndiaye se dit décidé pour son nouveau mandat à la tête du SNTHRCBS à lutter pour corriger une telle injustice. D’autant que dans une pareille situation, c’est le patronat qui son chiffre d’affaires augmenter au détriment du travailleur.
L’autre chantier auquel veut s’attaquer le SNTHRCBS, c’est la généralisation de l’âge de la retraite à 60 ans. Malgré la signature d’un accord allant dans ce sens, le patronat rechine à l’appliquer. Ce qui n’est pas du goût des travailleurs, si l’on se fie aux déclarations de Madiw Touré, le secrétaire général adjoint du SNTHRCBS.
Thiémokho BORE