Les quotidiens ont largement traité le report des élections locales, une décision prise lors de la dernière réunion hebdomadaire des membres du gouvernement. REVUE DE PESSE – Un projet de loi portant report des élections des conseils municipaux et départementaux et prorogation du mandat des élus de ces instances a été adopté par le Conseil des ministres. Il sera examiné par l’Assemblée nationale. Les élections locales prévues en juin 2019 ont été reportées plusieurs fois, et le gouvernement ne fixe aucune date, selon le communiqué publié après sa réunion hebdomadaire. WalfQuotidien évoque un « inévitable couplage » des élections locales avec les législatives prévues théoriquement en 2022. « On s’achemine inéluctablement vers un couplage des élections locales et législatives en 2022 », écrit-t-il, précisant que l’élection des conseils municipaux et départementaux vient d’être reportée pour la troisième fois. « On risque de se retrouver, en 2022, avec un couplage des élections ou un report des législatives, ce qui pose problème », prévient un participant au dialogue national, dans le journal Le Soleil. Le report est motivé par la nécessité d’ « évacuer les questions préliminaires dont le toilettage du fichier électoral et la validation de l’audit » réclamé par les participants à la concertation nationale menée depuis plusieurs mois, selon Kritik’. Le Front de résistance nationale (FRN) « exige le respect du calendrier électoral et met en garde le pouvoir », lit-on dans L’Observateur, selon lequel cette coalition de partis d’opposition dégage « ses responsabilités de toute nouvelle forfaiture’’ et de ‘’toutes les conséquences » que la décision du Conseil des ministres pourra « engendrer ». « Voilà des gens qui sont assurés d’une prolongation de bail quasiment sans fin », ajoute Vox Populi, parlant de la prorogation du mandat des conseillers municipaux et départementaux. Le Quotidien salue une « décision logique », tout en déplorant l’ « amateurisme (…) des autorités » du pays. « Dans une démocratie qui se respecte, le respect du calendrier électoral est un signe important de maturité politique », commente-t-il. « Le Conseil des ministres a fini par acter une décision que tous les acteurs politiques voyaient venir, du fait des retards notés dans [le] processus électoral’’, poursuit Le Quotidien, estimant que les élus locaux vont, ‘’par le fait du prince, bénéficier une nouvelle fois d’une belle rallonge sur leur mandat électif arrivé à terme depuis belle lurette ». « Le juge a desserré l’étau… » L’As affirme avoir appris que « le gouvernement opte pour février 2022 », concernant la date des prochaines élections locales. Cheikh Sarr, un responsable de la majorité présidentielle, a invoqué, selon le même journal, « la nécessité de faire une révision exceptionnelle des listes électorales ». « Un dialogue de sourds s’est installé au sein de la sous-commission politique du dialogue national. Entre la majorité et les opposants, l’organisation des élections locales (…) est source de déchirements », écrit EnQuête, faisant remarquer que ‘’le flou continue de planer sur la date des élections locales’’. Les quotidiens se sont également intéressés à la libération des activistes Guy Marius Sagna, Cléor Sène et Assane Diouf, qui avaient été arrêtés à la suite de la garde à vue, début mars, de l’opposant Ousmane Sonko. « Si le sort de Biram Souley Diop, Abass Fall et des (…) manifestants arrêtés en marge de la convocation (…) d’Ousmane Sonko à la SR (la section de recherches de la Gendarmerie) n’est pas communiqué, c’est officiel pour la bande à Clédor Sène. Le juge a desserré l’étau sur le strident trio qui empêche de gouverner en rond », commente Kritik’. Les trois activistes avaient été arrêtés pour « association de malfaiteurs, provocation aux crimes et délits, organisation d’un mouvement insurrectionnel ». « Les preuves de la décrispation », souligne L’Observateur, précisant que MM. Sagna, Sène et Diouf ont bénéficié d’une liberté provisoire. Il ajoute que huit jeunes arrêtés à Bignona (sud) à la suite de la garde à vue de M. Sonko ont également été libérés. « Macky Sall tient parole », écrit EnQuête. « Tout porte à croire que l’appel du khalife général des mourides (…) n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le guide religieux avait plaidé pour l’apaisement, en ces temps de tensions politiques. Et hier soir, plusieurs détenus ont retrouvé la liberté », commente-t-il. L’As dit la même chose en affirmant que « Macky Sall tient sa promesse [faite] aux religieux ». « Les combats qui mènent vers la privation de liberté sont tellement nombreux au Sénégal », déplore-t-il. La libération des activistes est la preuve que « le dénouement des tensions issues des manifestations survenues début mars se précise », affirme WalfQuotidien, selon lequel Guy Marius Sagna « remporte la palme en matière d’arrestations ». Il a été arrêté 33 fois, selon le même journal. Sud Quotidien annonce par ailleurs qu’un recours visant l’annulation des poursuites judiciaires menées contre Ousmane Sonko a été déposé par des députés de l’opposition à l’Assemblée nationale. Cette institution a levé l’immunité parlementaire du député à la suite des accusations de viol et de menaces de mort portées sur lui par une jeune femme, Adji Sarr. Maderpost / Aps]]>
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