Le torchon brûle entre la styliste Thiané Diagne dite «Jour-j» et son ex-époux El Hadji Palla Mbengue. L’homme d’affaires et promoteur de lutte a traîné à la barre Thiané Diagne pour bigamie et adultère. Les ex-conjoints ont fait face, hier mardi, à la barre du Tribunal d’instance de Dakar, statuant en matière correctionnelle. Palla réclame la somme de 50 millions de FCfa à titre de dommages et intérêts. Le verdict sera rendu le 25 décembre prochain. TRIBUNAL – Selon le journal l’Observateur, le promoteur de lutte El Hadji Palla Mbengue et la styliste Thiané Diagne dite Thiané «Jour-J» ont fini de laver leur linge sale en public. En instance de divorce et ne voulant pas se réconcilier, ils ont étalé leur histoire d’amour à la barre. Ils ont comparu, hier mardi, à la barre du Tribunal d’instance de Dakar, statuant en matière correctionnelle. Pourtant, Palla et Thiané sont toujours dans les liens du mariage. Ce qui fait que le promoteur reproche à la styliste de s’être mariée avec Omar Diouf qui vivait en France, alors qu’elle était encore dans les liens du mariage avec lui. Des accusations que Thiané a niées avant d’être confondue par le témoin Cheikh Sarr. Il ressort des débats d’audience que Palla Mbengue et Thiané Diagne sont unis par les liens du mariage au courant du mois de décembre 2015. Et pendant un an, Palla a vécu dans la maison de son épouse avant de prendre une maison en location aux Mamelles. Quelques années plus tard, le couple est confronté à des problèmes de ménage. Et Thiané «Jour-J» fini par demander le divorce en 2019. Par le biais de son conseil Me Demba Ciré Bathily, Thiané va enclencher la procédure de divorce auprès du Tribunal civile et des familles. Elle saisit le Tribunal de céans le 2 décembre 2020, demandant la séparation avec son époux El Hadji Palla Mbengue pour incompatibilité d’humeur. Face au juge, pour une tentative de conciliation, le magistrat a constaté la non conciliation des parties. C’est ainsi que le dossier a été renvoyé en phase de mise en état au cours de laquelle, les conseils des parties ont déposé sur la table du tribunal des dossiers faisant état de leurs différentes attentes et demandes relativement à la procédure. Finalement, l’affaire a été inscrite à l’audience du 10 août 2021 et est mise en délibéré le 08 septembre 2021. Le jugement a été prorogé au 15 septembre. Puis, en vidant le dossier, le Tribunal de céans a prononcé le divorce entre les époux pour incompatibilité d’humeur aux torts exclusifs de l’épouse Thiané Diagne. Seulement, dans ses écrits à la date du 5 juin 2021, Palla avait sollicité le sursis à statuer. Il avait soutenu avoir saisi le Tribunal correctionnel d’une citation pour bigamie et adultère contre sa femme. Il se disait qu’il est uni à la défenderesse par les liens du mariage depuis décembre 2015, selon la coutume musulmane. Ils vivaient dans une villa qu’il avait prise en location aux Mamelles. Toutefois, Thiané Diagne a abandonné le domicile conjugal. D’après ses investigations, Thiané a contracté un autre mariage avec un certain Omar Diouf, qui vivait en France. Dans sa citation, Palla Mbengue a expliqué à la Chambre correctionnelle qu’à la date du 07 août 2019, à 18H27mn, Omar Diouf lui a envoyé un message où il était écrit : «Bonsoir M. Mbengue, je vous informe que Thiané est mon épouse. Le mariage a été scellé par Cheikh Sarr. Et je crois que tu le connais. La preuve, je te fais parvenir le texto que je lui ai envoyé…», avait informé Omar Sarr avant de lui transférer ses discussions avec Thiané. Surpris du message, Palla Mbengue a fait servir une sommation interpellatrice à son épouse pour être édifié par rapport aux déclarations d’Omar. Thiané déclare : «Je connais Omar Diouf. Mais pour le contenu de son message, je ne peux rien dire», avait-t-elle répondu. Pour en avoir le cœur net, Palla interpelle aussi Cheikh Sarr par une sommation. Lequel lui a confirmé avoir scellé le mariage entre Thiané Diagne et Omar Diouf, établi en Paris. Palla Mbengue a aussi révélé que son épouse a fait confectionner un faux jugement de mariage et un certificat de mariage pour obtenir un jugement de divorce, attaqués par une demande d’opposition, révèle le journal. Après un renvoi, le dossier a été jugé hier mardi, au Tribunal d’instance, statuant en matière correctionnelle. Thiané Diagne «Jour-J» a contesté les délits de bigamie et d’adultère qui lui sont reprochés. La prévenue a nié avoir épousé Omar Diouf. «J’ai demandé le divorce à Palla, le 2 août 2019. J’ai pris mes affaires et j’ai quitté le domicile conjugal. Je ne me suis jamais mariée avec Omar dont il parle. Seulement, ce monsieur venait souvent dans mon atelier pour se faire confectionner des habits pour sa femme et lui. D’ailleurs, il est décédé il y a 7 mois», a soutenu Thiané «Jour-J». Par contre, Thiané a reconnu son amitié avec Cheikh Sarr qui fut son maître coranique. Ses déclarations seront battues en brèche par la partie civile qui relève le contenu du message que Omar l’avait envoyé. Cheikh Sarr a été entendu à titre de témoin. Il a enfoncé la prévenue, déclarant avoir scellé son mariage avec le défunt Omar Diouf. Selon lui, c’est Thiané qui avait voulu épouser Omar Diouf. Mais, il lui a demandé le divorce après 4 mois. Selon le témoin, la relation entre Diouf et Thiané est antérieure à celle entre Thiané et Palla Mbengue. Mieux, il déclare avoir scellé les deux unions sur demande de Thiané Diagne. Mais la prévenue continue de nier s’être mariée avec Omar Diouf. D’avis que les faits sont constants, Mes Baboucar Cissé et Cheikh Ndiaye qui ont démontré la culpabilité de la prévenue, ont sollicité la somme de 50 millions de FCfa à titre de dommages et intérêts. Le procureur de la République a requis l’application de la Loi pénale. La défense, assurée par Me Demba Ciré Bathily, a plaidé la relaxe pure et simple. Pour la robe noire, Palla Mbengue est conscient de la situation financière de la prévenue. Raison pour laquelle, il la traîne en juste pour battre monnaie. Et il a monté l’histoire, utilisant un numéro du Sénégal pour envoyer un message sur son portable. Or, Omar Diouf était en France. Délibéré au 25 janvier prochain, informe l’Observateur. Maderpost ]]>
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