Le projet de Réseau gazier du Sénégal, attendu pour “réduire la forte dépendance” du pays au fioul par l’utilisation du gaz, “plus propre et moins coûteux”, devrait à terme contribuer à l’accès universel à l’électricité, rapporte l’Aps.
HYDROCARBURES – Ce projet a été présenté jeudi, à Dakar, au cours d’un comité région de développement (CRD) d’information et de partage présidé par l’adjoint au gouverneur Assane Guèye, en présence notamment des préfets, sous-préfets et maires des communes du département de Rufisque, informe le site public.
Il y avait aussi le secrétaire général du ministère du Pétrole et des Energies, Cheikh Niane, ainsi que les autres parties prenantes, en l’occurrence les services de l’Etat concernés par ce projet, précise la source.
Selon l’adjoint au gouverneur de Dakar, “ce projet est dune d’une importante capitale”, en ce qu’il devrait permettre à terme de réduire la forte dépendance du pays au fioul dans la production d’électricité, en utilisant le gaz, “plus propre et moins coûteux”.
Assane Guèye a signalé que le réseau de gazoducs devant acheminer le gaz aux centrales électriques du Cap-des-biches va traverser plusieurs communes du département de Rufisque. “Donc nécessairement il y aura des impactés. Mais il s’agit d’un projet important qui va faciliter l’accès universel à l’électricité”, a-t-il ajouté.
“Avec les découvertes du pétrole et du gaz sur le territoire national, il est permis d’avoir de l’espoir”, a déclaré pour sa part le SG du ministère du Pétroles et des Energies, dont une copie du discours a été transmise à l’APS.
Le gisement Grand Tortue/Ahmeyin (GTA), à la frontière sénégalo-mauritanienne, et celui dit Yaakar-Téranga, au large de Cayar, “regorgeant de suffisamment de ressources gazières pouvant permettre au Sénégal d’atteindre ses objectifs en matière d’accès à l’électricité et aux services énergétiques de qualité”, a dit M. Niane.
Pour ce faire, le ministère du Pétrole et des Energies “est en train de mettre en œuvre la Stratégie gas-to-power”, adoptée en Conseil des ministres en novembre 2018 et qui vise l’indépendance énergétique du Sénégal.
Cette stratégie devrait également se traduire par la réduction du coût de l’énergie, “la suppression de la compensation” que l’Etat verse à Senelec, la société nationale d’électricité et l’accès universel “d’ici 2025”.
“L’atteinte de ces objectifs nécessite de s’appuyer sur certains instruments parmi lesquels un réseau de gazoducs fiable et moderne à même d’apporter le gaz naturel jusqu’aux centrales électriques, principalement”, selon Cheikh Niane.
Aussi la société Réseau gazier du Sénégal (RGS) a été créée “pour porter cet ambitieux projet” dont les études techniques, sociales et environnementales sont déjà ’’résolument’’ engagées.
“Les défis sont multiples, car les activités de RGS sont parfaitement corrélées aux projets gaziers en cours. Dans de telles circonstances, les délais sont très serrées et les exigences très élevées”, a-t-il ajouté.
Selon M. Niane, le ministère du Pétrole et des Energies compte sur l’ensemble des acteurs pour relever les défis liés à l’étude d’impact environnemental et au Plan de réinstallation et de compensation.
Le directeur général de Réseau gazier du Sénégal (RGS), Joseph Médou, a présenté le projet en insistant sur le résultat attendu, qui est de baisser les facteurs de production de l’électricité, ce qui devrait se traduire par une baisse de la facture pour les ménages et les industriels.
Maderpost / Aps