Le président de la République, Umaro Sissoco Embaló, vient de dissoudre le Parlement Bissau Guinéen. En guise d’argument, il déclare que « la gravité des événements des 30 novembre et du 1er décembre de cette année, à savoir l’assaut contre les cellules de la Police Judiciaire, à Bissau, mené par un groupe lourdement armé de la Garde Nationale, face à la passivité du Gouvernement, constitue une tentative de renversement de l’ordre constitutionnel ».
GUINEE BISSAU – Le décret, publié par le Bureau de Communication et Relations Publiques de la Présidence de la République, précise que « lors du récent débat parlementaire sur le détournement des fonds publics, l’Assemblée Nationale Populaire, au lieu de lutter pour l’application rigoureuse de la Loi d’Exécution du Budget et exercer son rôle de contrôle des actes du Gouvernement, a préféré prendre la défense des membres de l’Exécutif soupçonnés d’être impliqués dans la pratique d’actes de corruption ».
Le président guinéen considère également que l’action de la Garde nationale (Gn), en imposant la libération des ministres de l’Économie et des Finances, Suleimane Seide, et du secrétaire d’État au Trésor, António Monteiro, constitue une tentative de coup d’État.
Le Parlement guinéen a pris ses fonctions le 27 juillet dernier. Selon la Constitution guinéenne, après dissolution du parlement, de nouvelles élections doivent avoir lieu dans un délai de 90 jours. Mais Umaro Sissoco Embalo, souligne dans le décret de dissolution, que la date pour la tenue des prochaines élections législatives sera fixée en temps utile.
Maderpost / Igfm