Un plan d’investissements, dans les infrastructures notamment, a été annoncé jeudi 13 juin 2024 au G7 en présence de chefs d’États africains invités au sommet.
Au menu des discussions notamment : la guerre en ou les relations avec la Chine. Mais les États occidentaux ont aussi parlé Afrique et décidé d’investir plusieurs milliards sur le continent.
C’est le « Plan Mattei » proposé et soutenu par la cheffe du gouvernement d’extrême-droite italien, Georgia Meloni, dont le pays assure cette année la présidence tournante du G7.
Ce plan est déjà mis en œuvre en Italie. Son but, résumé : soutenir le développement en Afrique dans divers secteurs, pour développer l’emploi et ainsi réduire l’immigration vers l’Europe, que Georgia Meloni veut combattre.
Développement des télécommunications
« Nous comprenons tous que l’Afrique ne cherche pas la charité », a dit la cheffe du gouvernement italien au sommet.
« Elle demande la possibilité d’être compétitive sur un pied d’égalité, ce qui n’est pas possible sans infrastructures. Nous le comprenons donc et nous savons que c’est la priorité sur laquelle nous devons travailler. »
Pour cela, la Première ministre italienne et les membres du G7 veulent notamment financer la construction d’un corridor ferroviaire pour relier les parties australe et centrale du continent et financer aussi la pose de câbles de télécommunications.
Des entreprises privées, présentes au G7 parfois, comme Microsoft par exemple, seront impliquées.
Ce plan a été salué par certains chefs d’Etats africains invités et présents au G7, comme le Kényan William Ruto ou le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani.
Mais aussi par le président du Conseil européen, Charles Michel, qui parle de « partenariats basés sur le respect et la confiance mutuelle ».
Les sensibles questions migratoires
Mais malgré l’enthousiasme, le plan a aussi ses critiques. Les huit milliards annoncés restent modestes. Il y a deux ans, un plan d’investissements prôné par les Etats-Unis pour les pays en développement – pour l’Afrique mais au-delà aussi donc – prévoyait 600 milliards de dollars, soit soixante-quinze fois plus.
Le président kényan a aussi réclamé en Italie de meilleures dotations financières pour la Banque africaine de développement et des crédits du Fonds monétaire international.
Sans obtenir de réponse claire encore.
Vendredi, les chefs d’Etats ont encore parler migration et notamment de l’épineuse question de l’externalisation du traitement des procédures d’asile en dehors du continent européen, dans des pays africains.
Maderpost / Dw