Le Fonds monétaire international (Fmi) continue de réclamer à l’Etat Sénégalais des restrictions budgétaires pour viabiliser ses finances publiques durement éprouvées par le ralentissement de la croissance, le creusement du déficit budgétaire et l’hyper-inflation. C’est ce qui ressort de l’analyse de la fin de mission du Fmi dans le cadre de la 5ème revue du programme économique et financier du Sénégal soutenu par l’Instrument de Coordination de la politique économique et de la 2ème revue du programme soutenu par la facilité de crédit de confirmation et l’accord de confirmation. FMI – La crise sanitaire, l’embargo sur le Mali, les répercussions de l’invasion Russe en Ukraine ne militent pas en faveur des petites économies, comme pour le cas du Sénégal, nous apprend le Fonds monétaire international (Fmi). C’est ce que Gemayel Edward, chef de la délégation de l’institution de Bretton Woods a fait savoir hier, mardi, à Dakar. Face à la presse, il a circonstancié les facteurs d’un tel décompte, à savoir le ralentissement de la croissance, l’inflation galopante (hyper-inflation), le creusement du déficit budgétaire entre autres éléments. Cette analyse de la situation économique s’inscrit dans le cadre de la 5ème revue du programme économique et financier du Sénégal soutenu par l’Instrument de Coordination de la politique économique et de la 2ème revue du programme soutenu par la facilité de crédit de confirmation et l’accord de confirmation. Dans son argumentaire, il met en exergue les éléments dégradants, relevant de l’inflation au niveau mondial causée par la guerre Russo-Ukrainienne, les effets des mesures de rétorsion économiques décidées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre l’Etat Malien pour non remise de pouvoir aux civils, sans occulter les conséquences de la crise sanitaire qui ont impacté négativement sur la croissance du Produit intérieur brut (Pib) du Sénégal qui décroit cette année de « 5%, soit ½ % de moins qu’initialement prévu», selon Gemayel Edward. Il s’y ajoute la hausse du taux d’inflation qui, selon lui, devrait effleurer les « 5,5 % en fin d’année sans omettre le déficit budgétaire qui passe de 4,8 à 6,2 % ». Ces chiffres assez inquiétants résulteraient de la conjoncture géopolitique tumultueuse qui gangrène de manière abyssale l’économie sénégalaise obligeant les autorités à adopter une loi de finance rectificative pour incorporer des dépenses supplémentaires, notamment les subventions à l’énergie, des salaires à la fonction publique et les transferts monétaires aux couches les plus vulnérables de la population pour assurer la sécurité nationale. Au regard de toutes ces menaces lourdes de conséquences socioéconomiques, le Fmi et l’Etat du Sénégal s’engagent sur un ensemble de mesures visant à éviter le dérapage budgétaire tout en garantissant une bonne gestion des finances publiques, devant converger vers sa cible à moyen terme de 3% de Pib, conformément aux orientations du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa)». Pour ce qui est de l’évaluation, la mission relève que les résultats enregistrés dans ce sens sont nuancés. En effet, seul un des trois objectifs indicatifs a été atteint. Et ce, malgré le respect à une exception près, des critères de réalisation à la fin décembre 2021, a remarqué Mr Edward. Il ajoutera que les recettes fiscales ont été inférieures à l’objectif fixé par le programme en raison de la mise en œuvre limitée du train de mesures fiscales dans la première loi de finance rectificative adoptée en 2021. Il affirmera de suite que la proportion de contrats de marché public, conclus sans mise en concurrence, a continué de dépasser le plafond du programme. Sur le plan structurel, dira-t-il, seuls quatre des huit repères établis ont été satisfaits. Ainsi, compte tenu de tout ceci, le Fmi souligne l’importance de limiter le recours à une telle pratique pour garantir un meilleur rapport qualité/prix dans les dépenses publiques. Maderpost / Sud quotidien]]>
à la une
- Sénégal-Russie, entretien téléphonique entre Diomaye Faye et Poutine
- Sandiara, un gang de voleurs de motos Jakarta démantelé
- Biennale, ABV apporte sa touche « Quand l’Afrique nourrit le monde »
- Arcop-Aser, la Cour suprême a rendu son verdict
- L’officialisation de la victoire de Pastef au menu des quotidiens
- Nouvelle majorité au Parlement, de l’urgence du budget du Sénégal ! (Par Magaye Gaye)
- Division spéciale de cybersécurité, Moustapha Diakhaté convoqué ce vendredi
- Législatives 2024, Pastef rafle 130 des 165 sièges (résultats provisoires officiels)