Sur les 9 premiers mois de l’année 2023, l’exécution du budget au Sénégal a été marqué par un déficit budgétaire de 687,9 milliards FCFA, soit une hausse de 35,3 milliards FCFA en glissement annuel et 73,6 milliards FCFA en glissement mensuel, selon les données de la DPEE.
DEFICIT BUDGETAIRE – Cette situation se traduit par une hausse de 9,9% des dépenses publiques qui se sont établies à 3 291,9 milliards FCFA sur la période beaucoup plus importante que celle des ressources budgétaires de 9% à 2 604 milliards FCFA, en glissement annuel.
Au cas par cas, l’accroissement des recettes publiques résulte de la bonne dynamique du recouvrement des recettes fiscales (+8,1% à 2 434,5 milliards FCFA), tirées notamment par les impôts directs (+90,3 milliards FCFA à 899,8 milliards FCFA), les impôts indirects (+118,8 milliards FCFA à 1416,2 milliards FCFA), droits d’enregistrement et de timbre (+12,1 milliards FCFA à 77,8 milliards FCFA).
S‘agissant des droits de douane, ils se sont confortés de 6,0% pour se situer à 764,9 milliards. Toutefois, cette tendance haussière a été atténuée par la baisse des taxes sur le pétrole (-49,6%) et les droits de porte sur le pétrole (-33,8%) à fin septembre 2023.
Concernant les dépenses, elles ont été principalement constituées des dépenses en transfert et subvention (+16,1% à 1 037 milliards FCFA), la masse salariale (+19% à 951,1 milliards FCFA) et des charges d’intérêt sur la dette (+36,2% à 407,1 milliards FCFA), amoindri par les investissements financés sur ressources internes (-14,5% à 606,5 milliards FCFA).
Au regard de ce qui précède, l’État sénégalais a pu compter sur des levées de 1 063 milliards FCFA via le marché des titres publics durant les 9 premiers mois de l’année 2023 afin de financer son déficit.
Maderpost / Mamadou Nourou