L’Union des magistrats sénégalais ( UMS) estime que Moustapha Ka et Samba Seck Ndiaye “deux valeureux magistrats” démis de leurs fonctions administratives à la suite de la publication de leurs échanges avec le Comité des droits de l’homme des Nations les 14 et 15 octobre dernier à Genève, en Suisse, “ont été jetés en pâture”.
LIMOGEAGE – ”S’il est vrai que l’autorité politique est libre de se séparer à tout moment de tout collaborateur, l’UMS déplore cependant la brutalité et la médiatisation de cette révocation qui ont jeté en pâture deux valeureux magistrats dont la bonne foi n’est pas discutée”, déclarent les magistrats dans un communiqué.
Par ailleurs, l’UMS fustige la manière dont Moustapha Ka a été démis. Aussi condamne-t-elle “le non respect du parallélisme des formes dans le limogeage du Directeur des droits humains, nommé par décret n°2017-2228 du 06 décembre 2017 après avis du Conseil supérieur de la Magistrature, qui ne peut ainsi être démis que par un acte de même nature”.
Par conséquent, le président Souleymane Téliko et ses collègues invitent les autorités “au respect strict de ce principe”.
Moustapha Ka et Samba Seck Ndiaye ont été relevés de leurs fonctions respectives de Directeur des droits humains et de Directeur du cabinet du Secrétaire d’Etat à la promotion des droits humains et de la Bonne gouvernance ce lundi, suite aux réponses données devant le Comité des droits de l’homme dans l’affaire Karim Wade.
On leur reproche de n’avoir pas défendu la position officielle du gouvernement. D’ailleurs, avant leur limogeage, le ministère des Affaires étrangères avait annoncé la couleur en brandissant des menaces de sanction contre eux.
Maderpost avec iGFM