La célébration ce vendredi de la fête internationale du travail revêt un caractère inédit en étant dépouillée de tout caractère festif en raison de la crise sanitaire née de la propagation du nouveau coronavirus.
TRAVAIL – Le point d’orgue des festivités et autres manifestations organisées à l’occasion de la fête internationale du travail a toujours été au Sénégal la remise de cahiers de doléances des centrales syndicales du pays au chef de l’Etat.
Un moment traditionnellement mis à profit par le président de la République pour répondre aux demandes et autres revendications portées par les centrales syndicales.
Une occasion pour le chef de l’Etat de faire une sorte de bilan sur ses réalisations en faveur des travailleurs en général. Cette manifestation solennelle est organisée chaque année au Palais de la République.
Ce 1er mai 2020, les centrales syndicales du Sénégal ont décidé d’y sursoir en même temps que d’autres activités habituellement organisés pour l’occasion : marches, ateliers et autres rencontres.
La Confédération nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS) n’organisera ni festivités ni aucune autre manifestation à l’occasion de la Journée internationale du travail, ce vendredi 1er mai, a ainsi annoncé son secrétaire général, Mody Guiro.
La CNTS va s’adapter à la situation entrainée par la pandémie de la maladie à coronavirus en respectant les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires.
“Nous n’allons pas faire de festivités ni de manifestations, car nous respectons les mesures prises par le gouvernement qui interdit tous les manifestations et rassemblements. Par contre, cela ne veut pas dire que nous n’allons rien faire. Il s’agira juste de s’adapter à la situation”, a-t-il expliqué dans un entretien avec l’APS.
“Nous allons célébrer la fête du Travail mais dans le confinement. On peut le faire via une déclaration commune, mais tout en restant chez nous pour mieux lutter contre le coronavirus’’, a indiqué le leader de la CNTS, centrale syndicale revendiquant 120 000 membres.
D’une manière générale, toutes les organisations syndicales du pays ont adopté cette démarche saluée par le président Macky Sall en évoquant une décision historique des centrales syndicales de ne pas présenter cette année de cahiers de doléances et de sursoir à toutes les festivités.
Le Sénégal vit depuis le 23 mars sous état d’urgence assorti d’un couvre-feu nocturne (de 20 heures à 6 heures) et d’une interdiction des déplacements et transports interurbain. Des mesures prises pour freiner la propagation du Covid-19 dans le pays.
A la date du 30 avril, 933 cas de Covid-19 ont été recensés au Sénégal. 334 parmi ces personnes infectées ont été déclarées guéries alors que 9 décès et une évacuation ont été enregistrés depuis l’apparition de la maladie dans le pays (2 mars).
Maderpost / APS