Le parquet traîne ses réquisitions sur la demande de mise en liberté sur sa table depuis plusieurs jours et il est à parier que la même démarche nonchalante pourrait affecter l’instruction. Il y a des situations qui ne grandissent pas une nation.
TRIBUNE – L’état de santé du journaliste d’investigation Pape Alé Niang devrait préoccuper toute personne soucieuse de vivre dans un État de droit et de respect des droits fondamentaux qui sont les piliers de toutes les sociétés démocratiques.
Le refus de s’alimenter et le rejet de toute forme d’assistance médicale est la forme de combat souverainement décidée pour protester contre une détention devenue désormais abusive et excessive, parce qu’elle ne se justifie plus pour les nécessités de l’information qui semble terminée, pour autant qu’aucun acte n’est posé par le juge depuis son audition sur le fond de l’affaire hormis la révocation de sa liberté qui était restreinte et conditionnée.
Son droit d’être en liberté et celui de comparaître dans les meilleurs délais devant une juridiction de jugement s’il y a lieu, ainsi que la présomption d’innocence dont il bénéficie surtout qu’il conteste le bien-fondé en faits et en droit des préventions retenues à son encontre, ne sont pas respectés.
Le journaliste aurait eu un malaise aux environs de 16 h et a perdu beaucoup de son poids et de ses capacités.
Le parquet traîne ses réquisitions sur la demande de mise en liberté déposée sur sa table depuis plusieurs jours et il est à parier que la même démarche nonchalante pourrait affecter la clôture de l’instruction.
Il y a des situations qui ne grandissent pas une nation et qui créent des précédents très fâcheux.
La responsabilité de toute personne pouvant mettre fin à cette détention qui s’éternise et est somme toute contraire à l’éthique de droit est engagée.
Maderpost