L’Association des banques de l’Afrique de l’Ouest (ABAO), dirigée par le Sénégalais Thierno Seydou Nourou Sy, souhaite s’insérer davantage dans la structure de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. BANQUE – Elle en a exprimé le souhait mardi au cours d’une audience que le président nigérian Muhammadu Buhari a accordé à une de ses délégations conduite par M. Sy, selon un communiqué transmis à l’APS. A cette occasion, le président de l’ABAO « a exhorté le président Buhari à plaider pour une plus grande inclusion de l’ABAO dans la structure de la CEDEAO, tout en notant également que l’un des défis du système bancaire est le renforcement des capacités (…) ». Dans cette perspective, Thierno Seydou Nourou Sy a exhorté « le Nigeria à mettre en place une académie de formation pour le secteur », compte tenu du « rôle de premier plan » que joue ce pays dans l’économie africaine. En réponse Muhammadu Buhari a promis que le Nigeria serait toujours prêt à soutenir les efforts visant à améliorer la vie de tous ses citoyens « tant qu’ils ne nous désavantagent pas ». Commentant les efforts en cours pour synchroniser les politiques monétaires et fiscales par le biais de l’ABAO, le président nigérian a demandé à cette association de travailler à la recherche d’un terrain d’entente, malgré les défis macroéconomiques uniques auxquels chaque État membre est confronté. « Notre capacité à surmonter la phase actuelle de notre développement réside dans notre détermination à travailler conjointement par le biais de nos organisations régionales et sous régionales où nous pouvons tous parvenir à une compréhension commune pour lutter contre un ennemi commun », a déclaré le dirigeant nigérian. « C’est l’une des raisons pour lesquelles je me réjouis des progrès réalisés par la CEDEAO en matière d’unanimité et de création d’alliances dans le but de résoudre les problèmes auxquels la sous-région est confrontée », a-t-il dit dans des propos rapportés par le communiqué, avant d’ajouter : « Je crois que c’est également l’approche suivie par l’Association des banques de l’Afrique de l’Ouest et l’Union monétaire ouest-africaine. » Aussi le président Buhari a-t-il appelé les dirigeants des institutions bancaires d’Afrique de l’Ouest à forger une collaboration plus étroite pour relever les défis économiques auxquels la sous-région est confrontée. Il estime que la sous-région ouest africaine doit trouver un terrain d’entente pour s’attaquer au faible accès aux services financiers et à la reprise après la pandémie du COVID-19. Selon le communiqué, Muhammadu Buhari s’est dit convaincu que le déploiement de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) marquerait un tournant dans la manière dont les pays africains commercent entre eux. « Plus important encore, a-t-il relevé, nous tournerons la page en veillant à approfondir et à développer nos capacités industrielles (…), et que nous convertissons une plus grande partie de ces ressources en matériaux finis ». « Cela nous permettra de bénéficier des revenus tirés de la valeur ajoutée de l’exportation d’un produit fini », a-t-il déclaré. Maderpost / Aps]]>
