La visite du chef de l’Etat fait le menu de plusieurs quotidiens parvenus lundi à l’APS, la plupart s’intéressant à l’audience que Bassirou Diomaye Faye a accordée à l’ancien ministre Karim Wade.
REVUE DE PRESSE – « Manœuvres à Doha », affiche à ce sujet le quotidien Enquête, selon lequel le président Bassirou Diomaye Faye a eu un tête-à-tête avec Karim Wade au Qatar où il effectuait une visite officielle.
« Des sujets liés à l’attractivité du Sénégal ont été abordés par les deux hommes. Des sujets politiques ont également été évoqués », rapporte Enquête. « Bassirou Diomaye Faye déconfine Karim Wade », qui vit en exil au Qatar depuis 2016 et sa condamnation pour enrichissement illicite par le régime Macky Sall « avec lequel il s’est pourtant réconcilié », note le quotidien L’As.
Cette publication, évoquant « les desseins flous d’une audience », rapporte que Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade « ont eu des échanges constructifs sur la situation du pays », selon les dires du chef de l’Etat.
Le journal Le Quotidien soutient que cette audience « soulève des interrogations », notamment « sur la +cohérence+ de la démarche du chef de l’Etat par rapport à Wade-fils, qui a choisi de soutenir le camp de Takku-Wallu au détriment de la liste de Pastef lors des législatives anticipées » du 17 novembre, « alors qu’il avait soutenu la candidature de +Diomaye Président+ lors de la présidentielle de mars dernier ».
Le soutien des Fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi escompté
Le journal revient plus largement sur la visite officielle du président Faye au Moyen-Orient, affirmant que le Sénégal « compte sur les fonds souverains arabes pour financer sa Vision 2050 ». Il rappelle que lors du partage du référentiel des politiques publiques « Vision 2050 », le président de la République et son Premier ministre « avaient annoncé qu’ils vont lever 18 mille 496,83 milliards de francs CFA sur le marché intérieur ».
Selon le journal, le chef de l’Etat, dans ce dessein, « compte aussi sur le soutien des Fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi » pour financer « l’agenda national de transformation, à savoir la Vision 2050+ ».
L’Observateur apporte de l’eau au moulin du quotidien. « Derrière l’image » de la poignée de main entre le président Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade, « l’impressionnant fonds qatari », schématise le journal.
En plus de Karim Wade, signale L’Observateur, le président Diomaye Faye « s’est aussi entretenu avec le directeur général du Qatar Fund for Développement pour parler de coopération entre le Sénégal et le Qatar, de renforcement et d’accroissement d’investissements dans les secteurs prioritaires de la Vision Sénégal 2050 ».
Le quotidien Le Soleil note très sobrement que lors du Forum de Doha auquel il a participé, le président Bassirou Diomaye Faye a partagé « sa vision d’une Afrique décomplexée ». Le journal ajoute que le chef de l’Etat, par la même occasion, « a rencontré des investisseurs qataris et la communauté sénégalaise établie dans ce pays du Moyen-Orient ».
« Sombres perspectives pour Barthélémy Dias »
Sur un autre sujet, Walfquotidien constate que la révocation du mandat de député du maire de Dakar, Barthélémy Dias, en lien avec sa condamnation pour coups mortels, « divise les spécialistes ». Il demeure cependant maire de Dakar, et « il en sera ainsi jusqu’à ce que le président de la République en décide autrement », soutient Source A.
« Bassirou Diomaye Faye est le seul à pouvoir révoquer Barth. N’étant pas condamné pour un crime, certaines dispositions de l’article 135 de la loi n°1013-10 du 28 décembre 2013 ne peuvent être applicables à Dias-fils », indique cette publication.
Sauf que le quotidien Les Echos évoque de « sombres perspectives pour Barthélémy Dias », en allusion à l’affaire dans laquelle le maire de Dakar a écopé de cette condamnation pour coups motels. « La famille de feu Ndiaga Diouf veut l’application de la contrainte par corps », elle « souhaiterait enfin appliquer la mesure de contrainte par corps qui a été prise contre Barthélémy Dias », fait savoir le journal.
« Pour pouvoir enfin recouvrer les 25 millions de francs CFA de dédommagement que le juge leur avait accordés à la condamnation de Barthélémy Dias en cassation, la famille compte utiliser ce moyen de pression de la détention privative de liberté pour l’amener à leur payer ladite somme », poursuit Les Echos.
Ndiaga Diouf avait été tué par balle le 22 décembre 2011, au cours de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur que M. Dias dirigeait. La condamnation de ce dernier est liée à cette affaire dans laquelle il était poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner.
Maderpost / Aps