La majorité et le destin national. Le Sénégal est à la croisée des chemins. Que cette expression paraisse galvaudée à certains n’enlève en rien sa grave signification. Être à la croisée des chemins, c’est être sous l’injonction impérative de la décision : vers où allons-nous ?
TRIBUNE – L’histoire offre toujours des possibles, c’est-à-dire un choix entre plusieurs termes, entre plusieurs directions, entre plusieurs scénarios. C’est ce tournant qui agite la majorité présidentielle, soumise à des vents contraires, sommée d’opérer un choix décisif dans cette nouvelle séquence ouverte par la déclaration historique du Président Macky Sall, leader de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Pour ma part, le choix est d’une limpidité aveuglante : le parti SENEGAL. C’est cette réalité objective qui transcende les egos, les humeurs et les rumeurs, c’est cette nation dans son éternité et ce pays dans sa grandeur, c’est donc le Sénégal qui est et demeure le souffle salutaire en chacun de nous. Soyons les bergers attentifs de cette terre natale, ouverte et hospitalière ; soyons ces bergers qui considèrent que sont d’ici tous ceux qui vivent ici.
Nous voilà donc, ici, sous l’œil vigilant de l’histoire, sous le regard lucide de notre peuple, adjoints au geste sublime de déposition de nos « raisons » particulières. Nous voilà, en ce moment, dans l’obligation de mise à la disposition au profit du Sénégal, de nos compétences individuelles.
C’est sous cet angle qu’il faut comprendre le mot du Président Macky Sall à qui nous avons tous donné mandat de consulter et de nous proposer le candidat le plus apte à nous conduire vers la victoire pour continuer la marche de notre peuple vers les « cités de lumière ».
C’est donc pour cette raison que nous faisons confiance au Président Sall qui, en s’élevant aux plus hautes altitudes pour ne considérer que le Pays, indique que le choix ne peut se fonder que sur des critères objectifs.
Voilà pourquoi la majorité présidentielle doit signer le pacte avec la vision collective au détriment des échappées solitaires. Le salut réside dans le seul mot d’ordre qui obéit, en ce moment, à cette démarche : tous derrière le candidat désigné OBJECTIVEMENT par le Président Sall pour une victoire dès le premier tour de la présidentielle de février 2024.
Il est clair que notre démocratie entre dans un cycle qui sera marqué forcément par une dynamique de compromis et de quête permanente de consensus. C’est la raison pour laquelle celui qui sera choisi devra être résolument fédérateur et ouvert aux camarades provisoirement adversaires qui sont tous méritants.
Et, au-delà de ces derniers, être rassembleur de toutes les forces vives de la nation. Alors, et seulement alors, nous gagnerons ensemble et gouvernerons ensemble, portant ainsi au pinacle du modèle démocratique l’expérience exemplaire de gestion partagée du pouvoir qui a marqué ces douze dernières années. Avec la claire conscience que l’enjeu suprême, le seul qui vaille est celui du destin national.
El Hadj H. Kassé