Les députés ont adopté hier, à l’unanimité, le projet de loi n°01/2023 modifiant la loi n°2004-16 du 4 juin 2004 portant loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. Le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, qui défendait devant les députés ce projet de loi, a indiqué que l’objectif de cette modification, c’est d’endiguer définitivement les conflits opposant agriculteurs et éleveurs, mais aussi de mettre fin aux problèmes fonciers.
ASSEMBEE NATIONALE – Après le gouvernement, c’était hier au tour des députés d’adopter le projet de loi n°01/2023 modifiant la loi n°2004-16 du 4 juin 2004 portant loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. Ce qui devrait sans doute mettre fin aux conflits opposant agriculteurs et éleveurs, mais aussi aux problèmes fonciers.
« Nous devons travailler dans une bonne synergie pour que les agriculteurs et les éleveurs puissent se parler et que des chemins de pâturage puissent être clairement définis par les autorités politiques et administratives », a déclaré le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire.
Aly Ngouille Ndiaye considère aussi que le dialogue est un outil efficace qui doit être encouragé pour raffermir le bon voisinage entre ces deux communautés. Les nouvelles technologies, espère-t-il, pourraient également être mises à contribution en vue de déterminer et de délimiter les limites du parcours du bétail et des surfaces agricoles.
Revenant sur la réforme proposée par le gouvernement, Aly Ngouille Ndiaye a indiqué qu’au Sénégal, le pastoralisme a toujours été au cœur des préoccupations des pouvoirs publics, en raison des enjeux et impacts socio-économiques et environnementaux qu’il présente. A l’en croire, la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale a reconnu le pastoralisme comme un mode de mise en valeur de l’espace rural et des ressources naturelles.
Lors de cette séance plénière, il a été également question de la distribution de semences, du matériel agricole et de l’engrais de façon générale. Pour les semences, le ministre a tenu à apporter des précisions sur les questions relatives à la qualité, aux subventions et à la redistribution. Sur les subventions, il dira que les semences d’arachide absorbent la quasi-totalité des subventions, soit plus de 14 milliards de francs Cfa l’année passée et près de 26 milliards pour la campagne agricole 2023-2024.
Les subventions, poursuit-il, touchent également les semences certifiées qui couvrent 40 à 45% des surfaces agricoles, les engrais organiques, entre autres. A son avis, les semences certifiées doivent être adaptées à la zone agricole considérée.
Sur ce point, Aly Ngouille Ndiaye a insisté sur une bonne mise en place de ces intrants, en demandant aux élus d’assumer pleinement leurs responsabilités pour assurer une bonne distribution. M. Ndiaye a tenu à souligner également que son département envisage, avec l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) et l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida) et les opérateurs économiques, d’encadrer la production de semences afin d’atténuer les pressions sur le marché.
« Le président de la République a accordé cette année, une subvention exceptionnelle de 100 milliards de francs Cfa qu’on a répartie dans les différentes rubriques de l’agriculture », rappelle-t-il. Avant d’annoncer que l’Etat a déjà commencé les mises en place dans les régions du Sud.
Interpellé par Guy Marius Sagna sur l’orientation des semences, Aly Ngouille Ndiaye a indiqué que les semences sont dans les communes, et une circulaire a été envoyée aux gouverneurs et autorités dans les régions. Concernant le matériel agricole, le Maersa a par ailleurs donné des assurances sur la bonne orientation de l’équipement agricole et invite le député à lui rendre visite pour qu’il puisse lui exposer toutes les actions faites à ce niveau.
Après l’évaluation de cette loi, d’autres modifications pourraient intervenir, d’après Aly Ngouille Ndiaye.
Maderpost / Le Quotidien