Nous nous efforçons de plus, en suivant une polémique inappropriée aux apprenants de la langue française, à aller puiser dans les *rudiments*, dont certains ne nous sont pas inconnus, pour mieux nous approcher de cette phrase qui tympanise ,fait cogiter tout un peuple, coiffant la langue française d’un chapeau en fer forgé, doublé de béton, inconfortable, d’une lourdeur d’au moins une tonne, qui nous inflige la pire des punitions, et verbalement.
TRIBUNE – Elle nous a rendu prolixes, bavards, douteux, sceptiques jusqu’à vouloir retourner au tableau noir, en petits débutants, pour nous acclimater, avec intelligence, aux vingt-six lettres de l’alphabet.
Ce poids porté sur nos têtes, inadapté à nos forces manuelles, mal entraînées pour l’enlever de nos crânes endommagés de pensées noires, nous prive de tranquillité spirituelle, et constamment. Nos mémoires loin de frôler l’amnésie, et bien fonctionnelles, risquent le pire avec cette surcharge suicidaire, imposée par des langues qui se délient, à longueur de journée , et des mal inspirés qui s’invitent à un tintamarre dégradant, dérageant, orchestré par des troubadours malaisés, attirés par le POUVOIR comme un lion dans une bergerie et qui n’en a jamais assez de massacrer.
*NUL NE PEUT EXERCER PLUS DE DEUX MANDATS CONSÉCUTIFS*
Cette phrase adossée sur la clarté, est- elle devenue un slogan, un leitmotiv, une arme mal maniée, ou à la limite, une chanson de berceuse qui éloigne le sommeil dans une atmosphère sociale, bien polluée de contradictions ? Qu’on nous dise ce que ça signifie pour mettre autant d’énergie et de temps sur de longues discussions infructueuses et inutiles ! Lapidaire et figée sur nos langues, elle s’affiche au mauvais lecteur dérouté comme un prétexte de débats et de discussions mettant à genoux ceux qui lisent à l’envers et presque toute une nation asservie à ses causes et à ses effets.
Nous portons finalement des haillons d’esclaves attelés au labeur, du matin au soir, pour lire, relire, décoder, substituer, faire des associations syllabiques, sans rien changer de ce qu’elle signifie dans la forme comme dans le fond. Sa teneur est une, dans n’importe quelle posture adoptée pour lire sur la ligne, au-dessus ou en dessous de la ligne et même les yeux bandés ou fermés. N’en faisons-nous pas une *équation* à *dix-sept millions d’inconnus* qui nous cloue dans une pénitence recherchée, voulue, face à un exercice de *mathématiques* où chacun emprunte un théorème sortant de ses inventions ou de ses trouvailles pour avoir une solution qu’il croit lui apporter des faveurs, le servir ?
Est- il aussi pernicieux de la trouver, cette équation, en cernant, cette phrase, dans *son unité lexicale* bien à notre portée et gratuite pour se perdre dans la ligne droite de la pensée ?
*1+ 1= 2* est-ce faux?
Dans le contexte précis, *la logique* et *la raison* d’honnêtes citoyens ne semblent pas convoquées devant ce calcul que les inscrits à la maternelle trouvent dans leurs jeux, sans se tromper de repère. Ceux dont la clarté l’intelligence est encore intacte, admettent sans lâcher prise que :*1 bâtonnet + 1 bâtonnet = 2 bâtonnets*.*Donc 1mandat + 1 mandat =2 mandats* et rien d’autre !
Les éléments de la langue qui sont distribués dans cette phrase, la plus convoquée dans les débats de la politique politicienne, ne peuvent avoir une meilleure limpidité adaptée à tout autre sens qu’à ce qu’elle signifie réellement et sémantiquement parlant. Aucun contresens, non-sens, redondance ou emprunt qui la rend intenable à notre réflexion ou *agrammaticale*, ne peut convoquer une objection à cause d’une ponctuation oubliée ou mal placée.
Ce qui est plus grave, est encore tout ce temps perdu qui donnerait au vaillant penseur de brillants résultats sur des projets novateurs qui impacteraient sur notre économie et qu » on déploie sur la piste à danser pour valser pivoter, tournoyer vers l’inapplicable et l’impossible. Assez alors d’embrouiller nos mémoires encore fertiles et utiles appuyées au socle de la RAISON pour distinguer ce qui peut être de ce qui ne peut être. Nos têtes érodées de réflexions et nos cervelles, bien grillées de fausses manœuvres, nous transforment en prisonniers soumis aux travaux forcés sans limites, ni fin. Et faut- il accepter cette maltraitance morale, inappropriée à notre statut de réfléchis ? Et pourquoi le ferait- on?
Nous risquons à nous y exercer, cette phrase, de trouver une solution qui renforce plus *l’évidence*, qu’elle ne la rejette, de fatiguer nos méninges et de nous fixer dans l’inutile qui ne trouve aucun terrain de chute pour contrecarrer *la LUMIÈRE FORTE * déjà installée. Nous risquons de supporter des douleurs partout ,à force de nous y pencher pour franchir un long parcours de pensées refroidies ,d’ aligner de fausses traductions ou d’être pris au collet par un chapelet d’interprétations ,sans triomphe. Nous avons assurément mal à l’esprit qui tourbillonne sans répit, mal au corps en station assise prolongée qui cherche le plus compliqué face au plus simple et finalement souffrons à l’âme plus que brisée face à certains paranoïaques qui nous forcent à croire que le soleil se lève à minuit et la lune à sept heures. Ne sont- ils pas prêts à donner d’autres couleurs à notre drapeau national et à distinguer d’autres harmonies à la place du vert, du jaune et du rouge? Ils en sont bien capables !
Assez, c’est Assez!
Allons à la *sémantique* pour une interprétation de ce que la *syntaxe* nous offre et qui est bien distribuée dans ses différentes composantes.
*Nul* signifie dans le contexte d’emploi *aucun*, *personne* et dans la digression mathématique *zéro* en insistant, bien sûr, sur le *nombre, le chiffre nul ou un ensemble sans un seul élément, donc vide.* Ce qui le rend plus concret c’est l’expression *nul et non avenu* qui traduit ce qui est *ineffectif*, *invalide*, voire même *inapproprié*,*rejeté*
Quant à la négation *Ne*,il se dresse catégoriquement comme un soldat exhibant sa mitraillette pour chasser l’ ennemi.Ce soldat aux aguets qui dresse une forteresse pour éloigner l’ imposteur et *le nul à chier* qui perturbe le sommeil des citoyens, est bien outillé pour dire: *halte , n’avancez plus!*Voici la limite bien tracée !*
Le verbe *POUVOIR* précédé de la négation *NE*, annule toute projection, rêve, dessein ou intention et rend tout projet inapplicable et bien enterré .Il est permis de lire pour rendre l’idée prenable :*N’OSE, N’A LE DROIT De…, N’A LA PERMISSION De… ou NE SE FAIT L’ AUDACE DE…* ces substituts pris en groupes verbaux, peuvent ajouter de la lumière à l’esprit.
Que faut- il y voir de plus, cette phrase étalée sur des normes primaires lisibles, recevables et prises en compte par celui même qui balbutie avec la langue ou un astigmate à la vision affaiblie ?
*Faire et exercer* parfois *synonymes* déroulent dans cette traversée de la compréhension, des actes annulés, sans effet ni continuité à cause toujours de la *négation NE* qui brandit un *interdit formel*, puisant dans la logique des règles pour rendre solennel cet *apophtegme*, cet assemblage de neufs mots, mémorables, qui ne heurtent ni ne blessent celui en phase *d’acceptation* et non celui en posture de *combattant silencieux*.
Nous sommes face à un sens interdit qui n’accepte aucune dérogation ou infraction. Ce que le *lexique* distribue à l’esprit n’exige aucunement de passer par des tournures déviées, fallacieuses, décevantes qui affichent bien un *refus* voilé ou dégradé, le temps passant. Le tableau de bord affiché, pour un conducteur mal initié, traduit les symboles en lettres et en paroles, bien claires, pour éviter tout accident qui exigerait une contravention.
Celui qui veut se lancer dans une dissertation tout autre et plus longuement, avec les mêmes mots, la même distribution, ne peut que convoquer un *hors sujet*.qui lui fera récolter la plus minable des notes, jamais attribuées.
Répondre par cette belle langue d’élégance et d’autorité qui, pour une seule virgule mal placée, met à nu des mentalités, des caractères, des clichés psychologiques d’une personne donnée, revient à jouer, avec tact et philosophie, dans son pouvoir qui met en lumière des actes voilés. Elle sait flairer cette langue, par des attitudes et par des faits, sans péter les plombs pour afficher un regret amer face à un contrat finissant.
*Deux* chiffre ou nombre s’identifie aux deux corps célestes qui illuminent l’humanité, dans sa globalité. *Le Soleil* et *La Lune*, *deux astres* uniques, pour éclairer la planète terre, au bénéfice de tout l’univers. *Deux* vient après *Un* et ne se confond guère avec *Trois* pour réfuter tout subterfuge ou mauvaise inscription qui atteindrait l’intelligence dans le *decompte*ou le *dénombrement*, sans complication.Rien ne s’y ajoute après, une fois le nombre affiché, paraphé et bien approuvé.
Venons – en à la *sentence* *MANDATS* qui résume le contrat de *L’ÉLU*, du mandataire, de l’envoyé, du missionnaire, du délégué, du porte-parole… dans leurs actions qui ont une fin, une limite, un temps d’application et d’arrêt. Leur intervention qui expire ne peut être prolongée que sur un autre accord qui changerait impérativement le premier avec des jonctions ou des rajouts, élaborés, et bien clairs, qui peuvent ne pas être considérés, discutés ou encore bien refusés. La souveraineté revient toujours aux décideurs, ne l’oublions pas! Et, ce n’est point le cas dans cette phrase martelée avec concision et netteté. Donc *2 fois* qui veut dire *1fois + 1fois* quel qu’en soit le prolongement, répond *mathématiquement* parlant à une durée et non à un temps illimité. Une fois, deux fois, résument une mission terminée. Qu’ elle soit bien ou mal accomplie, écourtée par des ennuis quelconques ou des calculs personnels, peu importe! Elle est finie!!!
Terminons par *consécutifs* qui, d’abord est le résultat d’une cause désignant ce qui est successif : l’un après l’autre et non l’un et tous les autres dans le même temps. Pourquoi donc l’ajuster ou l’étoffer de contre-vérités, de surcharge voulue, à rendre cet *adjectif qualificatif* glissant, insaisissable et finalement incompris? Ne fait- on pas du dilatoire alors que *la signification* fait référence à une succession qui ne dépasse pas un nombre déjà arrêté et accepté solennellement?
Où allons- nous mener cette langue adoptée et adaptée à nos institutions pour dire, éclairer, guider, expliquer sans embarrasser? En inventer une parallèle qui dédirait l’héritage reçu du colonisateur est un retard avalé, absorbé, consommé mais mal digéré qui ne changerait en RIEN ni grammaticalement ni sémantiquement notre acceptation première et ultime de cette phrase, devenue historique, qui répond lexicalement à des normes imposées par la langue des vrais penseurs. Ceux- là qui s’ajustent bien, en cogitation positive, pour mieux guider l’esprit et la lettre, l’idée et son support calibré de mots justes et bien sélectionnés.
La sémiologie qui n’est pas en reste, l’a certainement examinée, cliniquement, pour ne détecter en elle aucun signe de maladie ou une tumeur maligne qui gênerait son aptitude à la gestion spirituelle et morale de tout citoyen. Elle vit sainement, cette phrase, respire le bien-être sans aucune maladie diagnostiquée ni dommage constaté qui rend floue la lecture. Elle s’offre aux apprentis de la langue française à première approche et à qui veut comprendre et appliquer sans état d’âme, par le parfait agencement tous les mots qui répondent d’une syntaxe bien distribuée.
*Nul ne peut exercer plus de deux MANDATS consécutifs*, *grammaticalement* prenable, est alignée sur:
Un pronom indéfini *NUL* sujet du verbe Pouvoir,
-*NE* une élimination impériale, qui rend la phrase *négative* et sélective à la fois.
– *PEUT* un verbe du 3eme groupe conjugué à la 3ème personne du singulier du présent de l’indicatif, ouvre la porte à une *vérité générale* renouvelée dans le temps et quel que soit son espace d’application. C’est une adresse à tout citoyen sénégalais sans distinction de sexe, de race ou d’appartenance religieuse qui en fait une leçon sue puis une interdiction par la présence de la négation.
– *EXERCER* un verbe à l’infinitif complément d’objet direct du verbe POUVOIR,
*PLUS* vient en renfort à la négation *NE* pour en faire une négation totale, absolue, *NE…PLUS* La limite est alors bien indiquée et sans prolongation avec cet adverbe de négation qui aurait pu être mieux entendu avec ses variantes plus formelles *NE…JAMAIS* ou *NE…POINT*
La préposition *DE* bien accostée au nombre *deux* dit de quoi il s’agit dans la phrase, et qui n’est rien de plus ou de moins que de DEUX MANDATS, essentiellement.
– *DEUX* un *adjectif numéral cardinal* qui détermine le nom mandats, qui est ici au masculin pluriel, précise un nombre qui met en bonne visibilité le décompte dans le temps. C’est un nombre avec des bornes lumineuses électrifiées, à droite et à gauche, qu’aucun ignorant ne prendra le risque de franchir.
– *MANDATS, est un *substantif* ou un *nom* toujours COD du verbe *EXERCER*.Nous restons ainsi dans la cible qui demeure inchangée c’est à dire ce dont on parle: l’objet.
Et enfin *CONSECUTIFS*, un *adjectif qualificatif*: qui se rapporte toujours au substantif ou nom *mandats* et encore au pluriel, est *épithète* du nom *MANDATS* auquel il attribue une durée irrévocable.
Quelle suite de *morphèmes*, clairement alignés, serons- nous obligés de dire alors ! Sans nuances, sans nuages et grammaticalement analysée, cette phrase vit et respire la bonne santé.
Que faut- il apporter et qui scintille pour une meilleure approche ou clarté? Rien d’autre si ce n’est de préciser que cette *proposition indépendante*: » *Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs* peut se lire autrement : Aucune personne élue ne peut dépasser deux mandats, dans notre constitution et doit l’appliquer pour l’intérêt des principes judiciaires et moraux.
D’autres usagers ,de cette belle langue de Molière ,nous en diront plus, certainement de même que des érudits du droit pour arrêter net ces manipulateurs déguisés, affichés et sans gêne, les empêcher de falsifier, d’oblitérer, d’interpréter ou de jouer volontairement avec les amarres inamovibles de la *CONSTITUTION*.Ces amoureux de l’errance, bien solitaires dans leur balade d’opinions ,vont se créer à vie des blessures tenaces et incurables qui seront mal rapportées dans les pages sombres ,de notre histoire politique. Une lecture malheureuse que les générations futures feront pour condamner, inévitablement, avec le moindre égard ceux qui devaient parler, interdire et qui ont opté pour le silence d’intérêt.
» *NUL NE PEUT EXERCER PLUS DE DEUX MANDATS CONSÉCUTIFS* » Belle phrase qui invite la FOI, étale un tapis rouge à la dignité de celui qui s’en inspire, l’intègre dans ses actes et en fait une application louable sans aller chercher midi à quatorze heures.
Par Khady Kane Diallo / Diéne
Maderpost