La justice ne se vante pas et ne bande pas les muscles. Elle n’aborde pas les situations avec ostentation ni arrogance, mais se révèle dans la rigueur et la sérénité de son application.
CONTRIBUTION – En effet, elle ne peut pas être plus ou moins intransigeante, car elle est LA justice, dans toute sa pureté et son impartialité. Point. Elle ne hausse pas le ton, ne s’emporte pas. En fait, elle ne parle pas ; elle agit. Ses actions se fondent sur des principes objectifs, sur des règles fermes établies pour garantir l’équité.
Ainsi, pour chaque fait, pour chaque individu impliqué, la justice se déploie avec la même constance, exécutant son rôle selon les dispositions prévues pour les circonstances. Son efficacité ne réside pas dans des discours enflammés ni dans des démonstrations de force, mais dans sa capacité à traiter chaque cas avec le sérieux qu’il mérite, examinant les éléments factuels en toute impartialité.
La justice est posée. Elle est sage, équilibrée.
La justice est un système qui fonctionne selon des normes établies, où chaque décision est le fruit d’une réflexion approfondie et d’une analyse minutieuse des faits. C’est cette rigueur qui lui permet de maintenir l’ordre et d’assurer la protection des droits de chacun, sans favoritisme ni préjugé. Elle incarne ainsi l’équilibre nécessaire dans une société, restant fidèle à son essence et à son rôle fondamental.
La justice ne jubile pas ; elle jugule, elle règle les contentieux sociaux. Elle soigne les égratignures, elle panse les plaies et les blessures sociales. Elle opère les tumeurs, évite les gangrènes et gère les cancers en usant de palliatifs adéquats. Car sa visée ultime c’est l’humain, la paix sociale, le bien. C’est ce qui motive la clémence d’un juge quand les circonstances s’y prêtent.
En somme, la justice s’assure de l’intégrité, de la santé de ce corps qu’est la société dont chaque individu est une partie intégrante.
Dr Ibrahima Ba, professeur assistant à l’Université de Kansas
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