Les insuffisants rénaux sénégalais vont peut-être avoir une nouvelle option pour guérir de leur maladie. Au Sénégal, les malades atteints d’insuffisance rénale qui disposent de la méthode de dialyse, attendent depuis 2014 d’être soulagés définitivement. Mais sous peu, le pays va entrer dans l’histoire de la greffe et de la transplantation d’organes. Deux établissements de santé ont déjà déposé leurs dossiers pouvant leur permettre de pratiquer cette chirurgie complexe. Le processus d’évaluation démarre « normalement » cette semaine dans un de ces hôpitaux qui ont manifesté leur intérêt à l’activité de transplantation, selon le journal Le Témoin, repris par nos confrères Pressafrik.
DIALYSE – L’obstacle majeur était la législation. Le décret étant signé, la loi adoptée et promulguée, le Conseil national de don et de transplantation rénale mis en place, le Sénégal a ainsi fait un pas de géant dans le processus. « Le processus a commencé, parce qu’il a fallu mettre en place un arsenal juridique pour encadrer l’activité de don et de transplantation. Ce qui est important parce que c’est une activité très sensible. Je pense que le jour où nous allons commencer à transplanter au Sénégal, c’est-à-dire sous peu, ça va être dans des conditions de sécurité, de transparence. Il n’y aura pas de possibilité de trafic d’organes ou d’aller chercher les reins des personnes pour les acheter. Tout ça, c’est encadré », a expliqué le président du Conseil national du don et de la transplantation rénale Pr El Hadj Fary Kâ, dans les colonnes du Témoin.
Le spécialiste de la transplantation rénale assure à nos confrères que tous les textes législatifs et réglementaires sont à disposition depuis avril 2020. Et que des hôpitaux ont également fait des manifestations d’intérêt pour la transplantation de reins. Parmi eux, deux établissements ont déjà déposé leurs dossiers dont l’un est en attente de complément dossier. L’autre, par contre, a mis sur la table du ministère un dossier complet. « Le processus d’évaluation va commencer même cette semaine », a révélé le Pr Kâ. Qui ajoute que « quand les hôpitaux veulent greffer, transplanter, ils déposent leurs demandes d’agrément au niveau du ministère de la Santé et de l’Action sociale qui nous les répercute. C’est après que nous allons procéder à l’évaluation de ces hôpitaux. D’abord, ça commence par l’examen du dossier pour voir s’il est complet, ensuite on procède à la nomination des évaluateurs externes et le processus d’évaluation commence ».
Mais ça c’est pour le rein. En ce qui concerne la cornée, le médecin souligne que le décret organisant la greffe de cornée est également passé au comité technique du Secrétariat général du gouvernement. Il est juste en attente de passer en Conseil des ministres, indique le journal.
Maderpost