L’Assemblée nationale doit rejeter la suppression du CESE et du HCCT et proposer leur fusion avec les Conseils du Dialogue social et des Territoires.
TRIBUNE – La République a besoin d’une institution dédiée à la décentralisation et à la vie économique, sociale et environnementale.
La démocratie sénégalaise doit disposer d’une assemblée consultative ayant une réelle expertise dans les domaines économiques, sociaux, culturels, environnementaux et territoriaux.
Depuis leur arrivée au Pouvoir, les populistes de Pastef n’ont supprimé que les entités où ils ne peuvent recaser, dans l’immédiat, leurs alliés et militants. Les arguments d’économie budgétaire ne sont que des alibis politiciens.
Les députés issus des familles politiques, qui ont construit et gouverné le Sénégal depuis 1960, doivent rejeter le projet de loi populiste et politicien de suppression du Cese et du Hcct.
Les libéraux, les socialistes et tout récemment la Coalition Bby, qui ont créé ces institutions, doivent être cohérents avec eux-mêmes et refuser la politique politicienne du duo populiste et incompétent Diomaye – Sonko.
Dans la perspective de la dépolitisation de la nouvelle institution issue de la fusion du Cese et du Hcct, il ne doit y siéger aucun membre de partis politiques.
Les critiques récurrentes et souvent pertinentes de manque d’activité, d’insuccès de l’utilisation par les populations de la pétition, la faiblesse du nombre des saisines gouvernementales et parlementaires appellent des réformes progressistes et non la dissolution pure et simple du Cese et du Hcct.
La fusion de ces deux entités, la réduction de leurs membres, de personnels administratifs et techniques et une meilleure gouvernance de la nouvelle institution permettra de faire des économies budgétaires ainsi qu’une meilleure prise en charge des critiques sur leur inutilité.
Il faut rappeler que le Conseil économique, social et environnemental a joué, depuis sa création en 1961 par l’ancien Président de la République Léopold Sédar Senghor et l’ancien Président du Conseil Mamadou Dia, un rôle déterminant dans l’implication des acteurs économiques, sociaux, culturels dans l’orientation des politiques publiques, notamment en matière de développement économique, social, culturel et environnemental.
Toutefois, pour bien combattre les mensonges populistes du duo Diomaye – Sonko,, l’opposition doit éviter d’apparaître comme de simples défenseurs du statu quo. Les républicains, les progressistes et les démocrates ne doivent pas se laisser déborder par les attaques violentes de Pastef contre la démocratie représentative et participative. L’opposition ne peut pas se contenter non plus de défendre uniquement les acquis démocratiques et libéraux du Sénégal.
Les institutions consultatives utiles à la démocratie. C’est pourquoi elles doivent être réformée et non supprimées.
Les populistes, partisans de l’insurrection, sont mal placés pour parler d’économie budgétaire. Après la destruction de biens publics et privés avec des pertes de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA à la suite de leurs appels répétitifs à l’insurrection, avec le cynisme qui les caractérise, les insurgés de Pastef se cachent derrière le subterfuge de réduction du train de vie de l’État pour proposer la suppression du Cese et Hcct.
Vive la République !
Vive le Sénégal !
Fait à Dakar, le 29 août 2024
Moustapha Diakhaté
Maderpost