Le groupe énergétique italien ENI, en Côte d’Ivoire, a annoncé avoir démarré ce dimanche 27 août 2023, la production de pétrole et de gaz naturel du champ Baleine situé en eaux profondes, dans le Sud-Est du pays, rapporte dimanche Apanews.
COTE D’IVOIRE – Le démarrage de ce gisement pétrolier intervient moins de deux ans après la première découverte en septembre 2021 et moins d’un an et demi après la deuxième découverte en juillet 2022, par ENI et son partenaire ivoirien Petroci Holding.
Pour la phase initiale, la production est assurée par l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) Baleine, remise à neuf et modernisée, capable de traiter 15.000 barils de pétrole par jour (bbls/j) et environ 25 millions de pieds cubes par jour (Mpcj) de gaz naturel associé.
Selon une note du ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, le démarrage de la phase 2, prévu pour la fin de l’année 2024, portera la production du champ à 50.000 bbls/j de pétrole et environ 70 Mpcj de gaz naturel associé.
La troisième phase de développement, elle, aura pour objectif d’augmenter la production du champ à 150.000 barils de pétrole par jour (bbls/j) de pétrole et 200 de pieds cubes par jour (Mpcj) de gaz naturel associé.
La totalité de la production de gaz naturel du champ Baleine est acheminée à terre par un gazoduc nouvellement construit. Cela devrait permettre de renforcer le marché intérieur de l’électricité, ainsi que l’accès à l’énergie et le rôle de hub énergétique de la Côte d’Ivoire dans la sous-région.
La célérité de la mise en production de ce champ pétrolier a été rendue possible grâce à l’approche de développement par étapes d’ENI, ce qui est une caractéristique des projets récents du groupe, et à l’entière collaboration de Petroci Holding.
« Baleine », premier projet de production sans émissions de gaz naturel à effet de serre en Afrique, est à ce jour, la plus grande découverte d’hydrocarbures dans le bassin sédimentaire ivoirien.
Les ressources du champ Baleine sont estimées à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et à 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel.
D’aucuns ne manqueront pas de se demander au Sénégal comment leurs voisins ivoiriens se sont arrangés pour démarrer la production du pétrole et du gaz en moins de deux ans après la découverte des gisements là où le Sénégal et la Mauritanie ont mis presque 10 ans sans voir la couleur d’une seule goute.
« Alors tout le monde me demande pourquoi cette lenteur dans l’exploitation du gaz et du pétrole au Sénégal. Vous n’aviez donc pas remarqué que le nom du gisement est Grande Tortue », en rit un observateur de la place.
Maderpost / Apanews