Suite à la décision de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) d’établir un tribunal spécial pour juger les crimes commis en Gambie sous Yahya Jammeh, Pa Samba Jow, militant des droits de l’homme gambien souhaite que le Sénégal abrite ce tribunal spécial.
CRIMES – La décision de la Cedeao du 15 juillet dernier sur la création d’un tribunal spécial pour juger les crimes commis en Gambie entre 1994 et 2017 sous le règne de Yahya Jammeh a été salué par les défenseurs des droits de l’homme de la Gambie.
L’Observateur rapporte que « dès l’annonce de cette décision, les esprits ont convergé vers le Sénégal ».
Interrogé par les confrères du quotidien de Gfm, Pa Samba Jow, militant des droits de l’homme gambien, souhaite que Yahya Jammeh soit jugé au Sénégal.
De l’avis de M. Jow, « le Sénégal serait un pays idéal compte tenu des contextes géographiques et historiques ».
Toutefois, le droit de l’hommiste gambien doute que « le nouveau gouvernement veuille accueillir un tel procès ».
Selon Me Assane Dioma Ndiaye, le vœu de Pa Samba Jow pourrait bien se réaliser. « Avec le procès de Hissène Habré, le Sénégal a prouvé qu’il a la capacité, les compétences pour abriter la chambre africaine », justifie la robe noire.
Contrairement à M. Jow, Moundiaye Cissé, président de l’Ong 3D (Démocratie, Droit humain, Développement) souhaite que « Yahya Jammeh soit jugé chez lui en Gambie où il aurait commis les faits dont il est accusé ».
Selon M. Cissé, « les anciens présidents ne doivent pas être jugés hors de chez eux ». Quid du procès de Habré à Dakar, le défenseur des droits humains soutient que les circonstances ne sont pas les mêmes. « Hissène s’était réfugié au Sénégal qui a bien voulu l’accueillir. Il résidait au Sénégal. En plus, Yahya Jammeh ne fait pas confiance au Sénégal ».
Maderpost