Voilà que 2021 s’achève sur fond de scandales, d’accusations, de bras de fers. Comme ses défuntes prédécesseurs, 2021 aura eu son lot de misères, son heure de gloire, sa folie passagère.
Le covid-19, moins tueur qu’il ne le fut en milieu d’année, ne va certainement pas empêcher les Sénégalais de finir en beauté l’année, avant qu’ils s’en ouvrent à celle qui arrive, avec plus d’attentes et d’espérance.
Ainsi filent les années et va la vie. Des mois qui se suivent et se ressemblent, comme s’ils étaient programmés, par un logiciel d’un nouveau monde se voulant désormais en trois dimensions humaines.
Celles du il, du elle et du iel, le transgenre. Nous ne sommes plus trop loin de la castration exponentielle, et la limitation de la procréation, que le disque dur du nouveau monde, compte sauvegarder en insémination artificielle contrôlée.
2022 ouvre ce nouveau monde, qui nous mène droit à la fin de notre civilisation, pour celle digitale, avec plus de naissances virtuelles que biologiques.
Redescend sur terre oncle Charles, me dira mon neveu. C’est ici que ça se passe.
Redescendons donc sur terre et revenons chez nous, là où, faux passeports diplomatiques, détournements de deniers publics au Trésor, guerre de contrôle du pétrole, s’érigent en quotidiens ordinaires d’une administration publique de haut vol.
Ce n’est la honte qui manque, et ce n’est pas la hantise d’un Sénégal compromis qui rassure. On aura tout vu, tout entendu et j’ai bien peur que nous ne soyons qu’au début de nos peines.
La recapitalisation de la Société africaine de raffinage, à laquelle je ne comprends que dalle, parce que pour y comprendre quelque chose, il faudrait être du milieu du pétrole si j’en crois le Macky, ne peut me laisser de marbre, surtout, quand j’apprends que nous devrions verser 10 francs CFA sur chaque litre de carburant acheté et pendant 10 ans.
Pour boucler un total de 290 milliards de FCFA, à raison de 29 milliards par an, le consommateur que je suis, a vite fait le calcul et apprécié le coût de son soutien à l’activité de la SAR.
Il faut bien que quelqu’un paie les frais, n’est-ce pas cher contribuable, pour lequel des fonctionnaires et députés véreux n’ont aucune gratitude.
Nous ne sommes pas le Singapour, pour nous débarrasser de la cupidité, la corruption et la décadence, comme il a réussi à le faire dans une zone où la corruption est endémique. Et pour ne rien arranger, nous sommes loin de faire prospérer l’investigation pour une lutte efficace contre la corruption.
Pour cela, il aurait fallu avoir en poste un certain Mamadou Dia, concepteur de la première Société africaine de raffinage sur le continent noir, ou à défaut avoir un certain Lee Kuan Yew, qui nommé Premier ministre du Singapour en 1959, mettait en place un gouvernement propre et efficace.
Quand on sait que Dia connaissait Yew, on comprend un peu mieux.
Quoi que l’occasion soit donnée au Macky, de faire revenir la fonction de chef de gouvernement et nommer un Premier ministre qui établira un gouvernement propre et efficace. La balle est dans son camp.
Jummah Mubarack et Joyeux Noel
Charles FAYE