La 9ème édition de la Conférence mondiale de l’Itie a démarré hier au Cicad de Diamniadio sur le thème : « La transparence en transition. » La rencontre de 2 jours, marquant le 20ème anniversaire de l’Itie international et le 10ème de l’Itie Sénégal, ambitionne de mettre à profit les résultats atteints en matière de transparence dans le contexte évolutif de la transition énergétique. Une occasion pour le Premier ministre Amadou Ba d’insister sur la nécessité pour les investisseurs dans l’industrie extractive d’un paiement juste des impôts.
ITIE – Le Premier ministre, qui co-présidait hier la cérémonie inaugurale de la 9ème édition de la Conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), a insisté sur la nécessité pour les investisseurs dans l’industrie extractive d’un paiement juste des impôts. « Il faut que l’industrie extractive paie sa juste part d’impôt là où ses bénéfices sont réalisés », a insisté Amadou Ba. « A cet égard, il est heureux que l’Ocde ait adopté en octobre 2021 l’Accord historique sur l’impôt minimum mondial de 15%, marquant une étape significative dans la lutte contre les pratiques fiscales anormales », a-t-il souligné, non sans rappeler le rapport de la Cnuced sur l’investissement dans le monde en 2022.
9ème Conférence mondiale de l’Itie : Focus sur « La transparence en transition »
Un rapport qui préconise d’apporter l’assistance technique requise aux pays en développement, afin d’appuyer l’exécution du projet Beps et atténuer les risques liés au règlement des différends entre investisseurs et Etats. « C’est toute la problématique des contrats complexes que l’Itie doit prendre en charge et aider à résoudre », a-t-il estimé. « Il ne peut y avoir d’avantages mutuellement bénéfiques quand ceux qui ont plus gagnent toujours plus, et ceux qui ont moins perdent toujours plus », a mis en avant le Premier ministre, notant que l’Afrique se doit de travailler davantage « pour rompre le cercle vicieux de l’échange inégal » qui fait du continent un réservoir de matières premières exploitées à bas coût, et dont une partie lui est ensuite revendue à des prix exorbitants.
A côté de ces défis majeurs qu’il a soulignés dans son discours, le Pm a exhorté à plus de sérénité dans le débat (local) sur la gestion des ressources naturelles. « Il est important que le débat sur l’exploitation des ressources naturelles reste sain, serein et informé, au lieu d’être parasité par la suspicion et des jugements de valeur sans fondement », a-t-il indiqué.
Maderpost / Le Quotidien