Lionnes du basket-ball de passer le cap de la performance classique à celle supérieure qu’exige le sport de haut niveau. Comme beaucoup de Sénégalais, je fus heureux de la victoire extrémis et historique de nos Lionnes sur les Lettonnes (70-69), et comme beaucoup, je suis convaincu qu’avec plus de sérénité, moins de déchets et une meilleure préparation et approche psychotechnique et technico-tactique, les Lionnes feraient mal et à tout le monde. Les techniciens le savent, mieux que nous autres journalistes, que le basket du haut niveau exige plus que les aptitudes que nous traduisons de manière classique par le terme Fondamentaux. En plus de la maîtrise parfaite du ballon, des deux mains, l’ambidextrie donc, des arrêts, appuis, l’adresse, l’équilibre, etc., le joueur du haut niveau intègre et reproduit à la perfection son action. C’est en cela qu’il est différent du bon joueur. Avec son mental, sa maîtrise des fondamentaux, il va chercher le plus difficile : le rituel du jeu. C’est dans cette dernière fonction que pêchent nos footballeurs, basketteurs, athlètes et nos chères Lionnes. Le rituel permet d’évacuer le stress que tous les entraîneurs et joueurs cherchent à combattre avant et pendant le match. Chez nos Lionnes, le stress est toujours présent. Pire, il s’intensifie, se généralise et finit par avoir raison du projet et des aptitudes pourtant réelles. S’il y a une discipline dans laquelle la gestion du stress est importante, c’est certainement au basket-ball où le but à atteindre est un cercle de 45cm de diamètre, situé à 3,05m du sol, en plein milieu d’un panneau rectangulaire vertical de 1,80m sur 1,05m. Pendant quatre quarts temps de 10mns chacun (12mn en NBA), chaque équipe rivalise sur son temps de jeu de 24 secondes, pour faire le plein des points tout en contestant les 24 secondes de l’adversaire. Le basket est un jeu aux finalités statisticiennes reposant sur des capacités d’optimisation extraordinaires, dans les phases offensives, défensives, dans les contestations. Sans un mental puissant et bien sûr sans le bagage technique, tactique, physique, psychique et la puissance, un joueur ne peut prétendre au rendez-vous du haut niveau. Pour la seule et simple raison qu’il ne dispose pas du potentiel qui lui permet de régler, en plus de la problématique que lui pose son adversaire, celles du terrain qui s’allonge ou se rétrécit selon son état de stress, la concentration et la rigueur qui en découle, le tir et l’adresse qui sont la finalité du basket. C’est d’autant plus compliqué pour le joueur quand il s’ajoute à ses difficultés, la perte de réseau dans ses placements vis-à-vis de ses partenaires, le spacing. La perte de réseau, pour faire moderne, brise bien entendu l’interrelation sur laquelle le technicien a pourtant travaillé pendant des semaines. Autant de choses que nous avons vues chez nos Lionnes qui les empêchent de hisser leur niveau de jeu et contester à perfection les plus grandes du monde du basket-ball féminin. C’est dire que le joueur de haut niveau a dépassé ces questions là, pour se hisser dans sa logique de performance, d’une part, parce qu’il connaît son potentiel hors du commun et d’autre part, parce qu’il sait que son niveau de jeu sublime son groupe et optimise à la perfection l’interrelation devant l’adverse, qui se casse invariablement les dents sur l’équation posée. Tous les techniciens le savent. La notion de performance dans le haut niveau dans le sport exige bien plus que la bonne intention. Quand ils ont fini de “définir la potentialité” de leur groupe, des joueuses “individuellement prises”, ils “évaluent le niveau maximum potentiel” en compétition. Le sélectionneur sénégalais, Cheikh Sarr, technicien de bon cru, sait mieux que quiconque que la performance n’est pas liée exclusivement au haut niveau mais à la capacité de chaque Lionne d’atteindre son potentiel maximum. “J’irais même plus loin dans la mesure où la performance n’est pas l’atteinte de ce potentiel, mais la capacité à passer le cap au dessus de cette limite.”, dit un célèbre technicien. Autrement dit, le basket-ball est d’abord un sport individuel et c’est dans ce registre que nos Lionnes doivent gagner en consistance et performance individuelles sinon elles continueront de souffrir, d’abord individuellement, collectivement ensuite. A la fin, les stats parleront pour elles en leur défaveur. Les Chinoises étaient prenables, mais bon, les Lionnes ont beaucoup appris dans cette défaite (72-66). Mais je reste convaincu qu’elles ne sont pas loin de surprendre le monde. C’est juste une question d’appui, d’état d’esprit, de confiance en soi et bien entendu d’atteindre leur plein potentiel individuel. Le basket-ball est d’abord un jeu individuel. Charles FAYE ]]>
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