Ibrahim Traoré a puisé dans le texte de l’hymne national burkinabé pour ressusciter Thomas Sankara et passer un message fort à ses compatriotes leur disant les priorités et responsabilités à prendre en charge et à assumer individuellement et collectivement.
BURKINA FASO – Confronté au jihadisme qui a lui a arraché près de 40% de son territoire, à la pauvreté entre autres, le pays se cherche une voie et trouves-en son nouvel homme fort les ressorts pour croire de nouveau en ses possibilités et se passer du « paternalisme néocolonial ».
Pour y parvenir, depuis qu’il a renversé son ancien camarade le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba le 30 septembre, après l’avoir accusé de ne pas avoir tenu sa promesse de réprimer l’insurrection islamiste qui sévit au Burkina Faso depuis 2015, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition obligée emprunte le discours de Thomas Sankara pour sédimenter la citoyenneté et consolider l’amour pour la patrie.
Le capitaine de l’armée, nommé chef suprême des forces armées sait comment s’y prendre. C’est à donner la chair de poule.
Maderpost