Une rencontre a réuni hier mercredi, 15 septembre, le Conseil national du patronat (CNP) et des représentants des associations de consommateurs conduits par Me Massokhna Kane, le président de Sos consommateurs. A l’issue de la rencontre portant sur la hausse des denrées de première nécessité, il a été décidé, dans le but d’améliorer le panier de la ménagère, d’instaurer le dialogue afin d’aider l’État.
DENREES ALIMENTAIRES – “C’est une passerelle qui nous permette de discuter, vous les producteurs de biens et services et nous les consommateurs finaux, qu’on puisse échanger de temps en temps pour voir ensemble les plages d’accord que nous pouvons trouver, présenter également des requêtes et des recommandations à l’État. Parce que si l’État voit que vous et nous nous discutons, et que nous trouvons des accords sur certains points, je pense que cela constituera un point fort sur lequel l’État pourra s’appuyer pour prendre des décisions“, a-t-il appuyé.
Il urge, a-t-il, par ailleurs, souligné, “que le Sénégal se réapproprie certaines industries et certaines richesses, qui viendraient renforcer les industries nationales. Il y a aussi le problème de la préférence nationale dont nous parlons souvent, le consommé local. Nous souhaitons que l’État puisse faire travailler de plus en plus les industries et les entreprises de droit sénégalais, parce que sinon la plupart des profits, des gains vont à l’étranger, alors que le pays en a besoin. Nous sommes de tout cœur avec vous, et nous souhaitons que de plus en plus l’État du Sénégal vous responsabilise, vous fasse travailler, et vous donne une part plus importante de la commande publique. Mais face à ces difficultés que vous avez, il y a des difficultés au quotidien des populations, à tous les niveaux, et à tous les secteurs. Il y a la production, il y a les services, on peut prendre les hôpitaux, les cliniques privées, la production de biens comme la farine, l’eau, tous les secteurs vitaux pour nos populations”.
Un cadre de concertation est en gestation pour une meilleure communication, a fait savoir le président du CNP, Baïdy Agne.
En attendant, a-t-il insisté : “il est important qu’au-delà de tout ça, que nous puissions nous pencher sur cette priorité nationale que nous devons absolument accorder à notre souveraineté alimentaire en produisant et en consommant sénégalais“.
Dans des propos repris par le journal Le Soleil, le vice-président du Syndicat professionnel des industries du Sénégal (SPIS), Alexandre Alcantara, a fait savoir que la hausse des prix est un contexte mondial. Le Secrétaire général dudit syndicat abonde dans le même sens, estimant qu’il ne sert à rien de s’en prendre à l’État. Le problème n’est pas politique mais économique, a-t-il indiqué.
Maderpost / Emedia