Le Front national pour la défense de la constitution (FND), qui a appelé à manifester contre la junte au pouvoir à Conakry, a fait un bilan de trois morts et de plusieurs blessés et arrestations, au terme de la manifestation marquée par des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, le jeudi 21 octobre, à Conakry.
GUINEE – Après plusieurs jours de calme, les manifestations ont repris en Guinée. Plusieurs personnes se sont mobilisées jeudi, à l’appel du Front national pour la défense de la constitution (Fndc), plateforme regroupant partis politiques, syndicats et organisations de la société civile, et ont manifesté contre la junte au pouvoir.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) qui a appelé à la mobilisation a dit dans un communiqué déplorer « une vingtaine de personnes blessées dont certaines par des tirs à balles réelles, (et) de nombreuses arrestations ». Aucune confirmation de ces informations n’a été obtenue d’autre source.
Trois morts…
D’après un communiqué du FNDC, trois personnes sont mortes lors des manifestations. Il s’agit de Thierno Bella Diallo tué à Koloma 1 Prince, El hadj Boubacar Diallo tué à Koloma 2 et Thierno Moussa Barry tué à Bailobaya.
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Le Fndc appelle, dans le même communiqué, les Guinéens aux prochaines manifestations pacifiques et citoyennes, prévues, mercredi 26 octobre sur toute l’étendue du territoire national.
Le Parquet général annonce des poursuites…
Dans un communiqué publié jeudi soir, le parquet général près la cour d’appel de Conakry a dressé un bilan de « neuf véhicules de la gendarmerie endommagés, quatre blessés dont trois cas graves dans les rangs de la gendarmerie, deux blessés graves dans les rangs de la police et de nombreux véhicules caillassés » par les manifestants.
Le parquet général a également annoncé des poursuites judiciaires contre les organisateurs de ces manifestations à savoir Cellou Baldé, Mamadou Sylla, Étienne Soropogui, Dembo Sylla et Fodé Oussou Fofana.
Pour rappel, le FNDC, officiellement dissous par la junte, avait appelé à manifester pacifiquement jeudi à Conakry, puis le 26 octobre dans tout le pays, pour réclamer un retour rapide des civils à la tête du pays, ainsi que la libération des prisonniers détenus selon lui pour des raisons politiques.
Le FNDC est la dernière organisation à mobiliser, mais a reçu le soutien des principaux partis, réduits à l’inaction. Il exige notamment, de la junte au pouvoir, un calendrier électoral raisonnable de la transition.
Maderpost / Benin Tv