À l’image de ceux du pays, des commerçants détaillants de la région de Matam ont observé le mot d’ordre de grève pour s’opposer à la nouvelle grille tarifaire des prix édictée par l’État. Au niveau des grandes agglomérations, que sont Ourossogui et Matam, tous les commerçants détaillants, qui ont bénéficié par endroit du soutien des vendeurs de quincaillerie, ont fermé leurs boutiques pour respecter les décisions de l’Association des Boutiquiers Détaillants.
COMMERCE – Une première journée, dont Mamadou Dème, le président de l’Association des Boutiquiers Détaillants du Sénégal tire «un bilan satisfaisant». Ainsi, relève-t-il, avant la réunion d’évaluation prévue à la fin de la deuxième journée, «l’adhésion massive des boutiquiers dans la détermination à fustiger les prix imposés par l’Etat». En précisant, avec insistance, que «la lutte que des boutiquiers détaillants sont obligés de dérouler pour leur survie, n’est aucunement orientée contre les populations».
Seulement, la journée de grève des boutiquiers s’est accompagnée de plusieurs désagréments, dès les premières heures de la matinée, avec des perturbations observées dans l’acquisition du pain pour le petit-déjeuner. Dans la foulée, ce sont aussi les denrées comme : la tomate, le sucre, l’huile, le lait, l’oignon et l’aliment de bétail qui étaient quasi introuvables.
LES COMMERÇANTS DANS LA RUE A OUROSSOGUI
En plus d’observer le mot d’ordre de grève édicté par leur tutelle, pour fustiger la nouvelle grille tarifaire des prix, établie par l’État, les commerçants de Ourossogui sont descendus dans la rue pour réitérer leur désapprobation face à la démolition du marché central. En dénonçant, à travers des slogans, leur non-implication dans le processus de reconstruction programmée d’un nouveau marché par les autorités municipales, qu’ils accusent jusque-là de dérouler un forcing à leur endroit. Car les ayant mis devant le fait accompli, après avoir traité avec des prestataires pour les reloger sous des bâches.
Un recasement que n’apprécient point les acteurs du commerce et en particulier les vendeurs de fruits et légumes et notamment, ceux des denrées périssables qui ont pris la décision de ne pas quitter les lieux. «Les commerçants sont bien d’accord avec la réalisation du projet du Programme de modernisation et de gestion des marchés (Promogem), mais sur un autre site notamment celui qui devrait abriter la troisième tranche d’extension du marché», a déclaré Babacar Kane, l’un des coordonnateurs du mouvement.
A cet effet, les détaillants comme grossistes, bouchers, vendeurs de légumes et de poissons et autres acteurs qui se sont vêtus de tout ce qu’ils avaient de rouge, ont marché hier matin, en demandant sans ambages, «l’’arrêt de tout projet de démolition du site» qu’ils occupent.
Maderpost / Sud quotidien