La gestion des 69 milliards francs CFA destinés à l’achat et à l’acheminement de vivres pour soutenir les populations impactées par la crise sanitaire liée au Coronavirus fait toujours débat. Birame Souleye Diop, administrateur général du parti « Les patriotes », a exhumé l’affaire et c’est pour demander la convocation du ministre Mansour Faye à l’Assemblée nationale afin qu’il puisse s’expliquer, devant la représentation nationale, comment cette manne financière a été dépensée. « On a vu ce qu’il a fait des 69 milliards qui lui ont été remis. On n’a pas encore éclairci cela, il a été déplacé ailleurs pour le protéger. Il va refaire la même chose car, il est un habitué des faits », a déclaré Birame Souleye Diop, invité du Jury du dimanche.
GESTION FONDS COVID-19 Selon lui, les opérations normales qu’on attendait de ces fonds n’ont pas été faites. A l’en croire, le Pastef a des preuves documentées sur toutes les opérations et, le moment opportun, il les brandira au préjudice du ministre Mansour Faye. « On a vu comment le marché du riz a été offert. On attend que l’Assemblée nationale fasse son travail. Ils ont dit qu’ils vont faire l’audit de tout cela. Mansour Faye n’a qu’à aller répondre aux députés. Nous avons des preuves sûres et précises sur toutes les opérations qui sont passées », affirme l’administrateur de Pastef /les Patriotes.
Par ailleurs, il a été interpellé sur la réconciliation entre Barthélémy Dias, maire de Mermoz Sacré-Cœur et Me Moussa Diop, ancien Dg de Dakar Dem Dikk. Une réconciliation qui a été facilitée par le leader du Pastef les Patriotes Ousmane Sonko. En effet, Birame Souleye Diop ne voit pas de problème à ce rôle joué par son leader qui, rappelle-t-il, n’a fait que réunir deux citoyens qui avaient des bisbilles. Concernant son point de vue sur les accusations présumées de mauvaise gestion dirigées contre Me Moussa Diop, il signale que dans ce pays, il y a des institutions qui sont chargées de veiller à la sauvegarde des ressources et du bon fonctionnement des sociétés qui appartiennent à l’Etat. « Ce n’est pas à Pastef de délivrer les certificats de bonne conduite. C’est à la justice de le faire », a-t-il déclaré, signalant que les corps de contrôle tels que l’Inspection générale d’État, l’Ofnac sont là pour exercer cette mission. « On est favorable à toute reddition des comptes totalement avec une justice libre et indépendante, qui ne soit pas assujettie à l’ordre et à l’exécution du ministre de la justice et du pouvoir exécutif », dit-il.
Maderpost / Emedia