Les dés sont jetés. La tentative maladroite, pour rester poli, de Mimi Touré, dimanche dernier à minuit n’a pas prospéré. Le choix du peuple de ne pas donner la majorité absolue à Benno Bokk Yakaar est sauf. Reste que tout n’est pas dit. Loin s’en faut. A un siège de la majorité, qui est de 83 députés sur les 165 que compte le parlement, l’ex-toute puissante majorité présidentielle, qui a laissé du beau monde sur le carreau, le 31 juillet dernier, devra prendre sa sébile et son tama, pour aller quémander sur les parvis du journaliste, néodéputé, l’honorable Pape Djibril Fall, chez le placide Pape Diop et le bouillonnant Thierno Alassane Sall, le centime qui sauvera son honneur, laminé par Yewwi Askan Wi d’El Phénoméno Sonko et le Kocc Barma de la politique sénégalaise, l’indéracinable Me Abdoulaye Wade. Qui l’eut dit ? Certainement pas le Macky, pris au piège de son troisième mandat dormant, dégoupillé lui-même par ce qui se dessine comme une cohabitation, marchant sur les cendres d’un trotskisme obsolète, rangé définitivement dans la corbeille de l’intelligence artificielle. Mais comme nous le notions plus haut. Tout n’est pas dit. Après le choix des électeurs qui ont minorisé Benno Bokk Yayaar, place au lambi golo dont nos politiques, á l’éthique variable, ont le secret. Si l’ancienne toute puissante majorité présidentielle n’a besoin que d’un siège, pour reprendre des couleurs, l’inter-coalition Yewwi /Wallu, forte de ses 80 députés, lorgne du côté des trois sièges restants, que se partagent AAR Senegaal, Bokk Gis Gis et les Serviteurs MPR. Vous comprendrez aisément, que nous sommes partis pour un sabar d’alliances, afin que le mbalax dominant penche d’un bord ou d’un autre. Je vois de là, des pas bruisser nuitamment, dans les couloirs du palais de l’avenue Roume, pour des échanges de bons procédés, aux fins d’assises d’une majorité d’alliance, autour d’un Benno soudé. Ce qui ne sera pas sans laisser croire qu’El Phénoméno avait bien vu, quand il parlait de coalition á la solde du Macky. Cela dit, il est aussi possible que le Macky n’en fasse rien, et qu’il attende la soumission des projets de loi à l’Assemblée nationale, pour démarcher des votes favorables auprès de députés, qui savent, qu’ils ne feront pas plus de deux ans au parlement, particulièrement les suppléants. Nous voilà donc face à une Assemblée nationale de transition, loin tout de même de toute dissolution avant juillet 2024. Pour ma part, je considère que ce c’est qui pouvait arriver de mieux à notre pays, dont le peuple vient d’administrer une leçon au Macky et montrer à la face du monde, que pour ce qui concerne la maturité, il en a á revendre. Armé de sa démocratie d’opinion, de sa force tranquille, savamment retranché dans sa majorité silencieuse, il attend maintenant de voir de quoi sera faite son Assemblée nationale, qui répétions-nous, n’est pas l’endroit où on va pour être seulement député, mais plus, pour garder la majorité ou l’arracher, afin de gouverner. Le peuple a fait son choix. Aux nouveaux députés de l’opposition de faire leur. Parce que pour ce qui concerne Benno, le choix est clair et net. Qui l’eut pensé ! Charles FAYE]]>
