CHRONIQUE – Je ne sais plus où est-ce que j’ai lu que la patriotisme est la source du sacrifice, et que par cette seule raison, il ne compte sur aucune reconnaissance quand il fait son devoir, mais je sais que bon nombre de nos ministres, directeurs d’agences et d’autres structures publiques et parapubliques ne sont que des zigotos. De la peccadille. Du menu fretin social.
Je ne me gênerai pas pour dire les choses et sans gant. De manière triviale, afin de descendre dans le ghetto de leur vulgaire résurgence, nourrie à l’envie, par le pauvre contribuable qui, n’a que ses yeux, pour pleurer leur misère philosophique, la faillite de leur engagement, leur manque de patriotisme.
Près de 500 milliards de francs CFA, dépensés en 19 ans, dans des bolides et autres V8, sans compter les notes d’entretien et réparation, et la facture salée du carburant, tous payés par le contribuable, à qui je me garderai de coller une étiquette renvoyant à trois lettres, que nous entendons pourtant tous, tant il tambourine dans nos têtes, Et ça ce dit ministres, hommes d’Etats, patriotes !
Merci le Macky d’avoir arrêté les frais, mazouté la magouille, mis la main dans le cambouis et envoyé tout ce bazar chez les mécanos pour la pose d’un disque frein. Les huiles ne sont pas toujours ce qu’on croit ! Loin s’en faut !
Et ce sont ces mêmes vérités, cassantes certes, mais absolument nécessaires pour qui veut avancer, qui doivent être mises en avant dans nos eaux territoriales.
On ne peut parler de souveraineté nationale quand on est incapable d’assurer le minimum de surveillance, sur terre, dans les airs et en mer.
Comment pourrait-on protéger les pêcheurs sénégalais et en particulier ceux de Guet-Ndar, si la zone de pêche nationale est vampirisée par la pêche industrielle en haute mer, parce que dépourvue d’infrastructures et moyens logistiques nécessaires.
Bien sûr que face à de telles insuffisances et confronté à l’érosion côtière, à la brèche de Saint-Louis, à la thèse de la pauvreté paralysante convoquée par le dispositif central et sécuritaire, l’Etat ne peut que consommer la furie de ses administrés et constater les morts par balle dans les eaux mauritaniennes.
Fort heureusement, les dernières retrouvailles sénégalo-mauresques à Nouakchott, ont donné les fruits de la maturité. Du moins, je l’espère, parce que toute autre vision centriste ne serait que perte de temps, et par conséquent, inappropriée dans ce monde qui change et ne pardonne aucune erreur stratégique.
C’est dire ce que le Sénégal et son peuple attendent de leur élite. Au regard de ce qu’il y a à faire pour se rapprocher de l’exemple rwandais, que je me refuserai de prendre en exemple, ce sont des pas de géants qu’il nous faut faire.
Mais pour le moment, je me contenterai de ce coup de pied du Macky. J’adore ! Encore quelques uns et le pays émergera !
Joummah Moubarrak et bon week-end à tous