Dans un entretien accordé hier au « Soleil » à Banjul, dans le cadre de la deuxième session du forum économique, commercial et d’investissement sénégalo-gambien, le secrétaire exécutif adjoint du Secrétariat permanent intra-États, Dr Cherno Omar Barry, a salué les relations entre le Sénégal et la Gambie. Il a également précisé que 47 accords bilatéraux ont été signés jusqu’à présent entre les deux pays.
COOPERATION – Le Sénégal et la Gambie partagent les mêmes frontières et ont signé de nombreux accords bilatéraux. Selon le secrétaire exécutif adjoint du Secrétariat permanent sénégalo-gambien, 47 accords ont été signés dans divers domaines, tels que la défense et la sécurité, la santé, la pêche, l’agriculture, le transport, le commerce, etc. Tous ces accords ont été bénéfiques pour les deux États, qui poursuivent leur effort pour rendre plus dynamique leur coopération. « La relation bilatérale entre la Gambie et le Sénégal est au beau fixe. Tout le monde le sait. Et nous n’avons pas le droit de faire autrement, car nous sommes un même peuple. Nous nous réjouissons de la signature de nombreux accords bilatéraux. C’est une avancée majeure qui profite aux deux États », a souligné Dr Cherno Omar Barry, également vice-président et chancelier de l’International Open University.
Le Secrétariat permanent : un levier indispensable pour la mise en œuvre des accords
Restant sur le chapitre de la coopération sénégalo-gambienne, Dr Barry s’est félicité de la création, il y a près de 20 ans, du Secrétariat permanent intra-États. Installé en 2006 par les Présidents Abdoulaye Wade et Yahya Jammeh pour veiller à la mise en œuvre des accords bilatéraux signés entre les deux États, cet organe continue de jouer un rôle crucial. Selon Dr Cherno Omar Barry, cette Commission consultative est plus que jamais dynamique et déterminée à suivre, tous les six mois, l’état d’avancement des accords signés entre le Sénégal et la Gambie. « Depuis son arrivée au pouvoir, le Président Adama Barrow s’est engagé à miser sur cet organe pour mettre en œuvre tous les accords bilatéraux signés avec le Sénégal. Les nouvelles autorités du Sénégal, dirigées par le Président Bassirou Diomaye Faye, s’inscrivent également dans cette démarche. Aujourd’hui, les autorités gambiennes et sénégalaises ont un objectif clair : suivre de près l’état d’avancement de tous les accords bilatéraux pour assurer un meilleur avenir à nos États », a indiqué Dr Cherno Omar Barry. Véritable instrument de la coopération entre les deux nations, le Secrétariat permanent sénégalo-gambien a tenu sa dernière réunion en février 2011. Cependant, les Présidents Bassirou Diomaye Faye du Sénégal et Adama Barrow de Gambie ont décidé de redynamiser ce mécanisme chargé de suivre la mise en œuvre des accords bilatéraux.
Des mesures coercitives pour mettre fin au trafic de bois
En raison de sa proximité avec la Casamance, le bois coupé dans les forêts de cette région du Sénégal transitait par le port de Banjul. Ce phénomène avait pris des proportions inquiétantes dans le passé. D’après le secrétaire exécutif adjoint du Secrétariat permanent sénégalo-gambien, le trafic de bois n’est plus aussi florissant qu’auparavant. Le Dr Cherno Omar Barry explique que des efforts considérables ont été déployés pour lutter contre ce fléau. En plus des initiatives mises en place par le Secrétariat permanent intra-États pour contrecarrer ce trafic, d’autres mesures ont été prises par le gouvernement gambien. Selon Dr Barry, ces mesures visent à sanctionner sévèrement les personnes impliquées dans le trafic illégal de bois. « Notre gouvernement a décidé de sanctionner sévèrement les trafiquants de bois, car ces ressources appartiennent au peuple. Il est hors de question qu’un groupe de personnes en bénéficie au détriment de la majorité des citoyens. Ce trafic clandestin doit cesser », a insisté Dr Cherno Omar Barry. Pour mettre un terme à la coupe et au trafic de bois en Casamance et en Gambie, le secrétaire exécutif adjoint du Secrétariat permanent sénégalo-gambien a précisé que des actions de sensibilisation ont été menées auprès des communautés vivant sur la bande transfrontalière.
Maderpost / LeSoleil