La Foire commerciale intra-africaine (Iatf) 2021 s’est déroulée du 15 au 21 novembre 2021. Elle a compté plus de 10 000 participants inscrits. «La cérémonie d’ouverture a réuni sept chefs de gouvernement du Malawi, du Nigeria, du Rwanda, d’Afrique du Sud, de Zambie, de Zanzibar et du Zimbabwe.
FOIRE INTRA-AFRICAINE – Le programme a été organisé par la Banque africaine d’import-export aux côtés de l’Union africaine. Il a mis en lumière, à travers divers débats et discussions, comment la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine) libérera le potentiel économique de l’Afrique.
Cet accord permettra un commerce transfrontalier accru et développera la capacité industrielle de l’Afrique pour mieux exploiter ces richesses naturelles du continent », renseigne un communiqué de presse. Les organisateurs ont annoncé 36 milliards de dollars d’accords signés au cours de la semaine. Quelques 12 000 délégués ont assisté à l’événement à Durban. 1,161 exposants sont venus de 128 pays. Des programmes spécifiques ont été dédiés à la fabrication automobile , aux médicaments; aux industries créatives, aux start-up, et aux jeunes.
Au cours de l’une des tables rondes, le Dr Benedict Oramah, président d’Afreximbank, a noté que l’Iatf n’est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen d’atteindre une fin, c’est à dire l’Afrique que nous voulons. Une Afrique intégrée qui commerce avec elle-même, et qui restaure la dignité des Africains. Le commerce doit devenir un instrument de développement qui aide l’Afrique à se faire respecter.”
Une journée a été consacrée aux opportunités d’investissement dans le continent, en mettant l’accent sur quatre secteurs stratégiques: l’agriculture, la logistique, la technologie et le tourisme. Les investissements transfrontaliers par des champions nationaux africains ont été présentés. Les leaders économiques et financiers ont partagé leurs expériences concernant leurs investissements en Afrique. Un livre rassemblant les projets Iatf 2021, publié en coopération avec les agences africaines de promotion des investissements, présente une multitude de projets prêts à investir. Dr Acha Leke, associé principal et président de McKinsey & Company Afrique, a évoqué de l’optimisme général que ressentent les investisseurs à propos du continent. “La bonne nouvelle est que nous n’avons pas perdu 150 millions d’emplois [en Afrique pendant la pandémie], nous en avons perdu environ 30 millions. Donc globalement, nous n’avons pas été aussi touchés que nous le craignions par la crise. Ce qui incite les investisseurs à venir et à continuer à investir sur ces marchés. Dr Leke a souligné les bonnes performances économiques de l’Afrique au cours des dernières années, avant le Covid-19. Les gouvernements et les investisseurs devront travailler dur ensemble pour inverser la baisse due à la pandémie.” L’une des voies vers la transformation consiste à tirer parti de la technologie et de l’innovation. «Au cours des deux dernières années, nous avons assisté à une accélération significative de l’adoption du numérique », a commenté Fabian Whate, directeur de Naspers Foundry, basée en Afrique du Sud. “Au moins 60 % de l’investissement en capital-risque en Afrique se fait dans le secteur des technologies financières. Cela a été repris par Bogolo Joy Kenewendo, ancienne ministre du Commerce du Botswana. Selon elle, à cause du Covid-19, de nombreux gouvernements ont été mis au défi de commencer à fournir des services nécessaires aux populations. Ils ont été obligés d’adopter la numérisation. Aucune industrie n’a été plus touchée par la pandémie que le tourisme. Cuthbert Ncube, de l’Office du tourisme d’Afrique du Sud, a exhorté les offices du tourisme africains et les gouvernements à travailler ensemble pour aider le tourisme du continent à se remettre de la pandémie, en commençant à briser les barrières qui nous séparent.Maderpost / Lejecos