Le Directeur général de la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) a souligné, vendredi dernier à Nouakchott, l’importance du rôle de la puissance publique dans le financement du logement. M. Bocar Sy est revenu sur le modèle sénégalais et plaide pour la réduction des délais de création des titres de propriété pour améliorer le dispositif de financement du logement.
LOGEMENT / AFRIQUE – Le modèle sénégalais est une réussite et repose sur la qualité des acteurs mais aussi et surtout sur le rôle essentiel de l’Etat. Succès qui fait que le Sénégal, 2eme puissance économique de l’espace UEMOA détient plus de 60% des encours immobiliers de la zone et la Banque de l’Habitat du Sénégal à elle seule réalise plus 50% desdits encours.
« Je voudrais insister sur un point essentiel, à savoir le rôle de la puissance publique dans le financement du logement », lance d’emblée le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal (APBEFS)
M. Sy qui intervenait lors d’un panel sur le thème : « Financement de l’habitat en Afrique », dans le cadre de la 4ème édition des Financial Afrik Awards qui s’est tenue du 16 au 17 décembre dernier à Nouakchott (Mauritanie), a souligné que « la puissance publique doit au-delà de la régulation, intervenir pour faciliter l’accès au logement aux populations à faibles revenus en subventionnant ce qui peut l’être ».
En cet effet, M. Sy rappelle que l’Etat du Sénégal a été à la base de la création de la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) et a voulu en faire un exemple achevé de Partenariat public-privé avec à ses côtés des Particuliers, Compagnies d’assurance, la Société financière internationale (Sfi) du groupe, les Institutions de prévoyance sociale, Banques Commerciales, etc.
Et l’idée était, d’après M. Sy qui est, par ailleurs directeur général de la Bhs, d’avoir des actionnaires d’horizons divers, chacun en avec ce qu’il pouvait apporter.
« Il faut qu’on arrive, dans les financements que nous faisons, à accélérer les processus de création des titres de propriété », soutient le directeur général de la Banque de l’habitat du Sénégal qui considère cela comme l’une des clés pour le succès de la Crrh-Uemoa. Pour lui, il n’ya pas beaucoup de titres fonciers privés ou des baux de l’Etat qui permettent de sécuriser les Banques et de leur permettre de se refinancer.
Dans la même perspective, il a indiqué que l’Etat du Sénégal , a décidé de la transformation des titres précaires en titres de propriété pour permettre aux détenteurs desdits titres de s’endetter pour valoriser leur patrimoine.
Maderpost / Lejecos