Pour faciliter l’accès au financement des membres de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois Yessal), le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) a mis en place une ligne de garantie de 20 milliards de francs Cfa à l’Union des mutuelles du Partenariat pour la mobilisation de l’épargne et du crédit au Sénégal (Um Pamecas). La convention tripartite a été signée jeudi, informe le journal Le Quotidien.
FINANCEMENT – « Le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois Yessal) et l’Union des mutuelles du Partenariat pour la mobilisation de l’épargne et du crédit au Sénégal (Um-Pamecas) ont signé jeudi, une convention tripartite. Ladite convention consiste en une ligne de garantie de 20 milliards de francs Cfa mise en place à l’Um-Pamecas par le Fongip, afin de faciliter l’accès au financement des membres de l’Unacois Yessal, notamment aux porteurs de projets d’agro-industrie et de transformation de produits locaux » rapporte Le Quotidien soulignant les propos de l’administratrice du Fongip à la cérémonie de signature: «Cette convention participe à la mise en œuvre des premières mesures retenues par le chef de l’Etat, lors de la concertation sur la cherté de la vie. Et c’est dans ce sens que le Fongip s’est positionné comme un instrument d’appui au développement du secteur privé ».
L’objectif de cette collaboration, indique Thérèse Faye, «est de définir le cadre d’intervention efficace du secteur privé, afin de réduire le déséquilibre des marchés à travers le financement d’un programme d’industrialisation et d’activités liées à la transformation des produits agricoles et d’élevage, piscicoles et des activités liées au commerce».
Selon toujours l’ancienne directrice de la Case des tout-petits, «cette convention va déterminer d’une part, le cadre général de collaboration entre les parties consentantes, et d’autre part, le mécanisme de financement des membres de l’Unacois Yessal par l’Um-Pamecas». Ainsi, précise l’Administratrice générale du Fongip, «il s’agira dans un premier temps, d’identifier les Pme/Pmi membres de l’Unacois Yessal et les cibles du Fongip, ainsi que leurs besoins spécifiques, puis dans un second temps, de mettre un plan de financement tracé et adossé à une ligne de crédit et de garantie mis en place par le Fongip».
En fait, ce projet «va appuyer tout projet ayant un impact dans l’économie du pays», ajoute Thérèse Diouf Faye. A l’en croire, la mise en œuvre économique de ce projet permettra, à coup sûr, de rendre les Pme/Pmi, et les acteurs économiques de l’Unacois Yessal, plus compétitifs. Et c’est ce qui explique, dit-elle, en outre, l’implication du Fongip, afin de faciliter l’accès aux financements des acteurs économiques membres de l’Unacois Yessal qui contribuent de manière substantielle au développement socio-économique du pays.
Cette convention, renseigne Modou Faye, Directeur général de l’Um-Pamecas, «sera mise en œuvre à travers les programmes que nous sommes en train aujourd’hui de mettre en œuvre au niveau du Fongip, financés par les partenaires au développement comme la Banque mondiale avec le projet Eter, (Emploi transformation, économie et relance) et un autre programme financé par la Banque africaine de développement (Bad) qui est un programme d’accélération de l’industrialisation de la compétitivité et de l’emploi, qui contribue significativement à la prise en charge des mesures prises par le gouvernement pour accompagner davantage le secteur privé national dans un contexte marqué par la relance de l’économie».
Pour Thérèse Faye, «cette convention va créer des synergies fortes entre les trois entités et va ouvrir des voies à des interventions efficaces en vue d’atteindre les objectifs escomptés, à savoir produire, transformer et exporter ce que nous produisons. Car ce n’est pas avec l’importation qu’on pourra se développer. Il faut produire ce que nous consommons et consommer aussi local».
Malheureusement, se désole Allé Dieng, Secrétaire exécutif de l’Unacois Yessal, au Sénégal, plus de 60% de nos produits sont importés.
Maderpost avec Le Quotidien