Le Sénégal connait deux belles semaines sur le plan financier à l’international avec, d’une part, son retrait de la liste du Groupe d’action financière (GAFI) à l’issue d’une réunion plénière tenue vendredi dernier à Paris, et d’autre part, la levée de 300 millions de dollars (environ 181 milliards FCFA) sur le marché financier international.
FINANCE – Le ministre des Finances et du Budget se frotte les mains et il y a sûrement de quoi, vu l’environnement morose des affaires domestiques qui ne vont pas au mieux particulièrement dans le secteur privé qui fait la moue.
Le Sénégal a levé avec « succès » 300 millions de dollars sur le marché financier international, dans le cadre de ses besoins de financement pour l’année 2024, indique un communiqué du ministère des Finances et du Budget.
Selon toujours le ministère qui donne l’information, l’opération exécutée sous forme de réouverture des titres obligataires du Sénégal émis en juin 2024 sous forme de placement privé et arrivant à échéance en 2031, a été entièrement souscrite par la banque américaine JP Morgan pour 300 millions de dollars.
Elle a été assortie d’une opération de couverture contre le risque de change (fluctuation du dollar) permettant d’obtenir un coupon (taux d’intérêt) de 6,33% ainsi qu’une maitrise du service de la dette compte tenu de la parité fixe entre le franc CFA et l’Euro.
Le ministère de préciser que cette opération est la dernière émission de titres du Sénégal sur le marché financier international pour l’année 2024.
On se félicite au département de la signature sénégalaise puisqu’une telle levée de fonds « conforte le Sénégal sur la trajectoire de transparence dans laquelle il s’est inscrit et consolide son statut d’émetteur crédible auprès des investisseurs internationaux ».
La semaine dernière, le département des Finances et du Budget estimait que le retrait du Sénégal de la liste grise du GAFI avait enregistré un point positif montrant que régime menait une lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive (LBC/FT/FP) grâce aux stratégiques déployées.
Inscrit en février 2021 sur cette liste, le gouvernement sénégalais s’était engagé à remédier aux insuffisances relevées par l’adoption d’un plan d’actions composé de vingt-neuf (29) initiatives et quarante-neuf (49) mesures.
Ce processus s’est concrétisé par la présentation de neuf (9) rapports de suivi et d’un rapport de synthèse.
À l’issue de ces revues documentaires, le Sénégal a accueilli, du 12 au 14 août 2024 à Dakar, une mission d’experts de l’International Cooperation Review Group (ICRG) du GAFI, sous la présidence du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, en présence des ministres de la Justice et de l’Intérieur.
« Cette action conforte l’image institutionnelle positive du pays et renforce, aux yeux de la communauté des investisseurs, l’attractivité de l’économie nationale en assurant un système financier plus sûr, plus stable et plus intègre », avait dit Diba.
Maderpost