Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Doudou Ndir, a reçu, à leur demande, les experts internationaux chargés de l’évaluation du processus électoral et de la dernière refonte du fichier des électeurs, a appris l’APS.
CENA – Cette rencontre s’est déroulée vendredi 23 avril 2021, a précisé la CENA dans un communiqué rendu public ce lundi.
Selon la même source, Doudou Ndir avait à ses côtés le vice-président de la CENA, Me Papa Sambaré Diop, ainsi que Saïdou Nourou Bâ et Mame Yacine Camara Lakh, représentants de la CENA à la commission politique du Dialogue national.
La délégation de la CENA comprenait également Ndary Touré, secrétaire général, Mamadou Amat, conseiller en communication, et Samba Moussa Lô, conseiller du Président, ajoute-t-elle.
L’équipe de spécialistes était conduite par l’expert juridique burkinabè, Idrissa Traoré.
Elle comprenait aussi Sékou Kamara (États-Unis), expert en biométrie et bases de données, Peter Michalik (Slovaquie), expert en opérations électorales, et Akim Kora Guera (Bénin), expert statisticien.
Pour cause de Covid-19, la cheffe d’équipe, l’experte électorale belge Eva Palmans, est ’’retenue à Madagascar pour fermeture de frontières (…)’’.
Malgré tout, souligne le communiqué, elle a pris ’’une part active’’ à la séance de travail avec la CENA par visioconférence.
En ouvrant la rencontre, le président Ndir ’’a souhaité la bienvenue aux experts, qui devront, dans un délai d’environ trois mois, remplir l’objectif de répondre aux différents questionnements, griefs ou doléances des acteurs électoraux et des citoyens du Sénégal sur le processus de refonte partielle de la liste électorale et des élections législatives de 2017 et présidentielle de 2019’’.
Selon le communiqué, ’’il a indiqué que la CENA était honorée de recevoir cette visite qui +participe d’une démarche à laquelle nous adhérons du fait qu’elle vise à pacifier l’espace politique+ et assurer les conditions nécessaires à une tenue correcte des prochains scrutins’’.
Le document rapporte que pour sa part, Mme Palmans ’’a souligné le rôle incontournable de la CENA dans le processus électoral au Sénégal’’.
Elle a émis ’’le souhait que cette séance de travail, qui constitue en fait une prise de contact visant à déblayer le terrain à une rencontre plus approfondie entre experts, permettra d’identifier clairement les manquements constatés ainsi que les problèmes sur lesquels butent les membres de la classe politique et qui empêchent d’avoir des processus électoraux et des scrutins incontestés’’.
Le texte indique qu’à cet égard, l’expert juridique burkinabè Idrissa Traoré et ses collègues ’’ont posé un certain nombre de questions relatives notamment au système du parrainage, au couplage de la carte d’identité nationale et de la carte d’électeur, à l’accès des candidats en lice au fichier électoral, ainsi qu’à l’implication, dans cette opération, de la Commission des données personnelles, l’inscription des citoyens sur le fichier électoral, etc’’.
Le communiqué assure que ’’le président et les autres membres de la CENA ont, avec franchise et clarté, apporté toutes les réponses nécessaires aux différentes interrogations formulées à cette occasion’’.
Dans ses réponses, Doudou Ndir a notamment rappelé que ’’la CENA avait pour fonction essentielle de faire respecter la loi électorale de manière à assurer la régularité, la transparence et la sincérité des scrutins’’.
A ce titre, concerannt le parrainage, a-t-il précisé, la CENA ’’ne saurait intervenir dans un domaine où sa présence n’est pas prévue par la loi’’.
Selon le document toujours, ’’le vice-président, Me Papa Sambaré Diop, a rappelé que depuis sa création la CENA a, conformément à ses rôle et fonctions, émis de nombreuses recommandations censées améliorer le processus électoral dans son ensemble, notamment l’introduction du bulletin unique lors des élections présidentielles. Mais ces recommandations n’ont pas été suivies pour la plupart’’.
Pour sa part, le Secrétaire général a remis aux visiteurs ‘’des documents essentiels à la conduite de leur mission, notamment les rapports établis par la CENA sur les dernières élections organisées au Sénégal’’.
Le communiqué signale qu’outre la CENA et ses démembrements, la mission d’évaluation du processus électoral rencontrera des entités et acteurs parmi lesquels le ministère de l’Intérieur et ses différentes directions opérationnelles, des responsables de l’administration territoriale (préfets et sous-préfets).
Elle va également rencontrer les institutions judiciaires (Cour d’appel, Conseil constitutionnel), partis politiques (majorité, opposition, non alignés), les organisations de la société civile, les médias ainsi que les prestataires/fournisseurs, de même que des experts, universitaires et électeurs ordinaires rencontrés sur le terrain.
Maderpost / Aps