Je demande solennellement à Son Excellence Monsieur le président de la République de ne pas hésiter, à prendre, en ces moments de peur et de tension mondiale, la difficile mais nécessaire décision de décréter l’Etat d’urgence au Sénégal.
M. Le Président, la propagation exponentielle du covid-19 dans ces pays, a rendu improbable leurs systèmes sanitaires cités parmi les plus performants.
Leurs services d’urgence, préparés à travailler dans des conditions extrêmes, sont dépassés. Leurs ressources humaines sont non seulement elles-mêmes exposées, mais encore infectées pour beaucoup par le covid-19.
Quant à leurs moyens, en dépit de leur avancée et du renouvellement technique significatif, ils manquent cruellement face à la multiplication effrénée des cas du coronavirus.
En Alsace, des médecins constatant une situation «totalement sous-estimée» et lancent une alerte sans précédent. La pénurie de lits de réanimation en France, Italie et d’autres pays est désormais une réalité alors que le pic de l’épidémie n’est pas encore arrivé.
La saturation de leur offre médicale et l’impossibilité pour ces pays riches de trouver des respirateurs en vue d’ouvrir de nouveaux postes de réanimation, renseignent sur la situation quasi-catastrophique à laquelle ils font face.
A preuve, la mortalité dans certains secteurs de gériatrie est majeure. Une telle gravité de la situation globale ne peut qu’amener les autorités sanitaires à prendre la douloureuse mais inévitable décision d’arrêter des critères d’admission à la réanimation, selon l’âge. Le pronostic de vie ou du droit à la vie est ainsi engagé.
Cette onde de choc terrible, qui surprend le monde, nous oblige à l’anticipation, si tant est nous comprenons que nous sommes devant une crise sanitaire sans précédent, comme le disent les spécialistes directement confrontés à la situation.
Le Sénégal, notre beau pays, n’a ni les moyens matériels et financiers ni les ressources humaines nécessaires pour faire face à une telle situation sanitaire. Je ne vous apprendrais rien de ce point de vue, vous êtes mieux placé que quiconque pour le savoir. Par contre, Monsieur le Président, c’est à la suite de prise de décisions rapides et efficaces suivies de leurs applications sans fioriture sur l’ensemble du territoire que nous tous, ensemble, contiendrons ou non la propagation du virus.
Pour reprendre mon ami Aly Ba, je dirai que nous ne devons ménager aucun effort pour empêcher que le Sénégal ne devienne l’épicentre de l’épidémie en Afrique.
Pour notre bien à tous, il nous faut nous contraindre à nous soumettre aux règles de survie pour endiguer l’épidémie et cela passe à mon sens à l’Etat d’urgence. Nous sommes en guerre et donc aux ordres !
Charles FAYE
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