Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion, Dame Diop, a procédé, mardi, au lancement de la première phase du projet d’Accompagnement et de renforcement des capacités pour améliorer la définition, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de politiques emploi-formation des jeunes (ARPEJ).
ARPEJ – “La problématique de l’emploi des jeunes demeure une problématique de l’ensemble des pays du monde mais particulièrement des pays africains. Et si on en croit les projections démographiques de l’ONU, la population subsaharienne composée essentiellement de jeunes sera triplée d’ici la fin du siècle en passant de 1 à 3 milliards d’habitants“, a-t-il déclaré au cours de l’atelier de lancement du projet ARPEJ.
Dame Diop a souligné que ‘’’cette tendance peut être constatée au Sénégal où 64% de la population en âge de travailler est âgée entre 15 et 35 ans“.
“C’est la raison pour laquelle le Sénégal a décidé sous la direction du président Macky Sall d’investir plus et mieux sur les questions d’emploi et la formation professionnelle“, a-t-il indiqué.
Rappelant qu’au Sénégal plus de 70% des Sénégalais ont moins de 35 ans, il a insisté sur l’importance du programme “Xeyi Daaw yi” doté d’un budget de 450 milliards FCFA qui vient d’être lancé par le président de la République.
“Mais vous savez que la population croît très vite, nos populations doublent tous les vingt-cinq ans“, a-t-il fait remarquer.
A l’en croire, “cela nécessite une maîtrise des statistiques et des stratégies à mettre en œuvre pour cette population jeune pour maximiser sur le dividende démographique“.
“C’est la raison pour laquelle le ministère de l’Emploi, avec ses partenaires au développement, avec les travailleurs et le patronat de l’emploi a décidé de pousser la réflexion en termes d’analyse et en termes de collecte des données pour pouvoir analyser et anticiper au quotidien la prise en charge de la problématique de l’emploi et de la formation des jeunes“, a-t-il indiqué.
“C’est le tout le sens que nous donnons à cet atelier qui est un atelier de co-construction sur les problématiques d’emploi et de formation que nous faisons avec le BIT, l’Agence de développement française“, a-t-il dit.
Le directeur du Bureau de Pays de l’OIT de Dakar, Dramane Haidara, a déclaré de son côté que “ce projet qui va durer 15 mois, a été conçu en partenariat avec l’Agence française de développement, et va offrir à la jeunesse l’opportunité de se former et de s’insérer dans le monde du travail”.
“Ce Projet ARPEJ qui est en droite ligne avec la déclaration du centenaire de l’OIT de 2019 dont l’approche est centrée sur l’être humain reste aligné aux grandes priorités de l’agenda africain du travail décent“, a-t-il indiqué.
Selon lui, “le Projet est arrimé également avec l’Appel mondial à l’action, adopté lors de la 109e session de la Conférence internationale du travail à Genève, pour une reprise COVID-19 centrée sur l’humain, qui donne la priorité à la création d’emplois décents pour tous et s’attaque aux inégalités nées de la crise”.
Maderpost / Aps