La réunion annuelle internationale du projet de recherche-action visant à évaluer le bilan Carbonne des écosystèmes agrosylvopastoraux sahélien s’est ouverte mardi, à Dakar, avec la participation de plusieurs experts, a constaté l’APS. ECOSYSTEME AGROSYLVOPASTORAUX – Le projet dénommé « séquestration de Carbonne et émission de gaz à effet de serre dans les écosystèmes (agro) sylvopastoraux dans les Etats sahéliens du CILSS (CASSECS) » est financé par l’Union européenne (UE) pour un montant de 5 millions d’euros et couvre le Sénégal, le Niger et le Burkina Faso. Lancé en janvier 2020, pour une durée de quatre ans, ce projet est porté par l’Institut sénégalais de recherches agricoles du Sénégal (ISRA). « Au Sahel, l’Elevage pastoral valorise un milieu extrême. Alors qu’il est accusé d’émettre trop de gaz à effet de serre par kilogramme de lait ou de viande produit, une recherche menée au Sénégal montre que les territoires pastoraux peuvent en réalité avoir un bilan Carbonne neutre : les émissions sont composées par la séquestration de carbone dans les sols et la végétation », a déclaré le directeur général de l’ISRA, Momar Talla Seck, à l’ouverture de la rencontre. « L’avis le mieux partagé est que les changements climatiques observés depuis ces dernières décennies à l’échelle planétaire, corrélés à une augmentation exponentielle de l’émission anthropique des gaz à effet de serre, fragilisent considérablement l’équilibre des systèmes pastoraux sur lesquels des millions de personnes dépendent pour leur survie », a-t-il ajouté. Pour sa part, le Conseil technique numéro 1 du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural, Younoussa Mballo, a magnifié le travail déjà abattu par le projet. « Des progrès remarquables ont été noté depuis le démarrage effectif du projet. Il s’agit entre autres de l’obtention d’outils et protocoles de manipulation, de la production de données ainsi que la réalisation d’une série d’essais », a-t-il expliqué. « Des avancées sont aussi notées dans l’amélioration du dispositif de bilan à l’échelle nationale, la co-conception et la diffusion d’options d’atténuation de l’impact de l’Elevage sur le changement climatique, la formation et le renforcement des compétences sur l’évaluation de l’impact environnemental des systèmes d’Elevage », a-t-il ajouté. De son côté, le directeur de l’Elevage, Docteur Dame Sow, a estimé que les résultats des recherches du projet « pourraient apporter des réponses concluantes face aux questions d’atténuation des gaz à effet de serre, mais aussi d’adaptation aux changements climatiques pour les pasteurs dans un contexte où les ressources sur lesquels reposent le maintien de leurs activités sont menacées ». Il a félicité l’ensemble des partenaires impliqués dans cette initiative avant de les encourager à poursuivre ce chantier qui, selon lui, « produira des enseignements dont nous pourrons tout un chacun tirer profit ». Maderpost / APS]]>
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