Le différend entre Senelec et Akilee prend les allures d’un pugilat entre Samson et Goliath. Car, comment comprendre qu’une grande société comme Senelec, un des actionnaires majoritaires d’Akilee, activement impliquée dans sa gouvernance avec plus de 3 administrateurs sur 7 (soit 42% des droits de vote pour 34% des parts), puisse étaler à la face du monde un différend qui aurait pu se régler entre quatre murs ou sous l’arbitrage du ministre de tutelle. TRIBUNE – Et comme si le ridicule ne tuait pas, des passions se déchainent donnant l’impression que la Senelec avait reçu le plus gros affront de son histoire par une start-up qu’elle a contribué à mettre sur pieds. INEPTIES ! Qui peut croire une seule seconde à cette hérésie. Au-delà des questions de fond, cette affaire révèle au moins l’image qu’on peut avoir de la compétence, tant chantée, de l’encadrement de Senelec et principalement de son top management. En effet, comment 5 directions d’unité ont pu mener tambour battant des négociations pendant près de 2 ans pour fonder la décision de la direction générale, et vouloir aujourd’hui prétendre qu’elles ont été bernées ? De deux choses l’une : Ou on veut nous faire croire que les cadres de la Senelec sont incompétents, ce n’est pas à exclure avec cette nouvelle équipe, ou alors on veut insulter leur intelligence et leur honneur. Dans les deux cas c’est très grave. Disons-le clairement la Senelec regorge de cadres compétents qui peuplent aujourd’hui le ministère, la régulation et toutes les institutions nationales et internationales qui s’activent dans le domaine de l’énergie. A travers ce combat ridicule, c’est leur intégrité intellectuelle et leur dignité qui sont en train de se jouer, en même temps qu’on salit l’image de l’environnement des affaires au Sénégal. Tout au début de la médiatisation de ce qu’il est convenu d’appeler l’«affaire» Senelec-Akilee, nous avions pensé que notre organisation le SATEL avait le devoir d’apporter un éclairage sur le contexte et les conditions qui avaient prévalu à la signature de ce contrat qui aujourd’hui soulève beaucoup de passion. Notre organisation depuis sa création a toujours été à l’avant-garde des combats pour la défense des intérêts des travailleurs de Senelec et de notre outil de travail. C’est ainsi qu’en 1998 lors de la privatisation de Senelec, nous avions été avec les camarades du Syntes, les seuls à demander l’ouverture de discussions pour permettre aux travailleurs d’être impliqués dans le processus. Et pourtant, ceux-là qui aujourd’hui nous traitent d’avocats du diable, eux-mêmes traitres de la pire espèce, étaient ceux qui défendaient le slogan de (Touche pas à mon entreprise). Aujourd’hui l’histoire a démontré que le seul acquis de leur lutte c’est une loi d’orientation du sous-secteur de l’électricité qui est aujourd’hui la source de tous les problèmes de Senelec. En 2010, lors de la mise sur pied du Plan de restructuration et de relance du secteur de l’Energie (Plan Takkal), ce sont encore les mêmes syndicalistes qui faisaient campagne contre ledit Plan et qui disaient urbi et orbi que ce plan n’était pas bon, que c’était une catastrophe pour la Senelec. Et pourtant un an après sa mise en œuvre ils reconnurent dans le journal Lumière n° 17 les bienfaits de ce plan. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis dit-on, je rajoute que persister dans l’imbécilité relève de la faute. Senelec s’est défini une vision stratégique claire visant à améliorer sa performance par la prise de participation dans le capital des sociétés comme AKILEE, ERS, EXCELEC et PROQUELEC. Rappelons qu’il y a eu l’expérience avec SIMELEC qui, faute de gestionnaires avertis, n’a pas su anticiper les mutations de son domaine d’activités. C’est donc une vision stratégique qui fonde la relation de Senelec avec AKILEE, comme elle fonde sa relation avec toutes les autres filiales et, nous entendons maintenant Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Electricité West Africa Energy avec le sulfureux Samuel Amète SARR. Le plus curieux c’est qu’on se concentre sur le contrat de déploiement et d’exploitation d’un système de comptage intelligent avec 2 742 600 compteurs intelligents qui seront gérés et exploités pour le plus grand bénéfice de Senelec et des consommateurs. Pourquoi donc ne parle-t-on pas des autres contrats avec AKILEE, où elle a fait ses preuves qui ont rassuré tout le monde, rapports officiels de Senelec à l’appui. Pourquoi ne dit-on pas que ce contrat peut faire économiser 500 milliards à Senelec en 10 ans ? Pourquoi ne dit-on pas que le coût de revient de ce contrat par client est de 283 FCFA/mois, alors que chaque client paye une redevance de 429 FCFA par mois ; donc autant dire qu’il n’y a aucun impact sur le coût de l’énergie, au contraire celui-ci devrait baisser. Pourquoi ne parle-t-on pas des contrats de 120 milliards avec VINCI ou encore de 70 milliards avec EIFFAGE. Senelec a signé ces contrats avec des sociétés étrangères sans tambours ni trompettes, en entente directe. J’oubliais, l’explication Sénégalaise : IGNANE REK ! Do Dem, Dou ma Dem, Ken du dem, pendant ce temps jambour yi gnou ngi dem. La question légitime que tout le monde doit se poser c’est : comment Senelec, s’appuyant sur son comité de direction avec l’implication de 5 directions d’unité, qui ont rédigé le cahier des charges qui a servi à la rédaction de ce contrat avec l’expression de tous les besoins, peut-elle déclarer que le contrat qui a été signé n’est pas à son avantage ? Les Sénégalais doivent aussi se demander : Comment Senelec qui détient 34 % dans Akilee peut-elle se donner en spectacle dans une fausse affaire qui l’oppose à une société dans laquelle elle est actionnaire ? Cela relève du viol incestueux. On a vu ces syndicalistes corrompus qui disent que ce contrat avec Akilee risque de provoquer l’augmentation du tarif de l’électricité ; C’est ARCHIFAUX et je les mets au défi d’une telle démonstration. C’est plutôt ces méthodes et pratiques commerciales (telles que la relève, la coupure, la présentation de factures…), tombées dans la désuétude par l’avènement de la digitalisation, avec tous les risques d’erreur et de corruption qui entrainent des pertes de revenus de plusieurs dizaines de milliards pour Senelec et in fine une augmentation du tarif. Le projet de système de comptage intelligent généralisé avec AKILEE ainsi que celui du référencement électrique datent de plus 10 ans et n’ont jamais pu être mis en œuvre. Aujourd’hui, des avancées importantes sont constatées dans la collaboration avec Akilee et le dernier rapport de Senelec sur la mise en œuvre de l’application SmartSEN contredit tous les mensonges de ces soi-disant syndicalistes qui prétendent défendre les intérêts de Senelec et des clients, alors qu’ils vendent leur dignité pour des miettes comme le feraient des mange-mil. Nous les remettons au défi de prouver le contraire. Déclarer qu’Akilee n’a pas eu d’impact, en mentant éhontément, ne saurait en faire une vérité ; le marteler dans des interviews, non plus. La vérité finit toujours par rejaillir. L’autre vérité c’est que les vraies menaces qui pèsent sur notre entreprise et sur lesquelles nous attendons la réaction de ces syndicats véreux c’est ce projet de centrale de 300 MW (3516 milliards soit 140 milliards par an pendant 25 ans au minimum) qu’on est en train de donner à des hommes d’affaires parmi lesquels on retrouve des gens qui avaient porté le projet de Liberty qui a failli coûter à Senelec 150 milliards, et que Gora LO, Directeur des Affaires Juridiques de Senelec, récemment relevé de ses fonctions (on se demande pourquoi), nous a bravement évité de payer. Enfin la direction générale a déclaré lors de sa réunion d’information sur le contentieux que le contrat des 45 000 compteurs avec les Israéliens de Powercom, qu’elle veut faire passer en entente directe, a Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Electricité été signé pour prévenir une rupture de compteurs suite au contentieux avec Akilee. Cela est ARCHIFAUX, nous savons que c’est l’absence de réaction de la direction générale, depuis la livraison des compteurs en décembre dans le magasin de Hann qui a conduit à cette regrettable situation qui risque de nous conduire vers un contentieux dont nous ne voulons pas. Notre mission de défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs de Senelec nous impose de comprendre les orientations et les défis stratégiques qui gouvernent notre entreprise et l’environnement dans lequel évolue notre secteur d’activité. Les syndicalistes de la Sonatel l’avaient très bien compris ; toute chose qui leur a permis de transcender les transformations qui sont intervenues dans le secteur des télécommunications et devenir aujourd’hui une référence en Afrique et dans le monde au grand bonheur des travailleurs. Camarades travailleurs de Senelec , le Satel assumera toujours ses responsabilités devant vous et face l’histoire et nous vous exhortons à la vigilance. Syndicat autonome des travailleurs de l’Electricité (SATEL)]]>
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