Un séminaire national sur la lutte contre le trafic illicite de drogue s’est ouvert ce matin à Saly, a appris Seneweb.
DROGUE – Ces travaux font suite à une rencontre entre les présidents Macky Sall et Emmanuel Macron, en février 2018, au cours de laquelle le chef de l’Etat sénégalais avait demandé à son homologue français de soutenir les efforts du Sénégal dans la lutte contre le trafic illicite de drogue.
Selon, Mathieu Pitaco, commissaire divisionnaire et attaché de sécurité intérieure à l’ambassade de France, le continent africain est touché par le trafic international de stupéfiants et le trafic de cocaïne.
La drogue arrive d’Amérique du Sud, transite vers l’Afrique, particulièrement au Sénégal, pour les marchés européens.
” La saisie qui a eu au mois de juin dernier démontre que les flux de trafic sont graves et sont réels ici. Il y a une véritable attention et une urgence à ce que tous les acteurs se mettent autour de la table pour échanger sur ce trafic “, explique Mathieu Pitaco.
Les actions pour prévenir et combattre ce fléau ne pouvant prospérer si les contours du phénomène ne sont pas bien cernés, des experts sont en conclave pour échanger sur la question, durant trois jours.
Il s’agira de voir comment “unir les forces pour endiguer ce phénomène de trafic illicite de drogue qui met en cause la stabilité et la sécurité des pays”, a fait savoir Saer Ndao, Préfet du département de Mbour venu présider la cérémonie d’ouverture.
“Le problème de la drogue est commun à tous les États. Même si c’est à des degrés différents, aucun État au monde ne peut y faire face seul. C’est pourquoi, il existe une responsabilité commune et partagée des États quant aux moyens et à la stratégie permettant de combattre efficacement ce fléau moderne”, a dit Saer Ndao.
Selon l’autorité départementale, ” la drogue continue de faire des ravages dans nos sociétés, en particulier chez les jeunes. Les dommages sont incommensurables et touchent tous les secteurs de la vie politique, économique, sécuritaire, sanitaire et même social”.
A ce stade, conclut-il, ” il convient de le contenir dans des proportions raisonnables “, à défaut de l’éradiquer, ce qui relève d’une utopie. L’Union Européenne promet de soutenir le Sénégal dans cette lutte.
Avec Seneweb