Le diabète pédiatrique est en train de prendre de l’ampleur au Sénégal. Selon Pr Abdoulaye Lèye, plus de 1400 cas ont été dénombrés chez les enfants. Le chef de service de Médecine Interne Endocrinologie-Diabétologie de l’hôpital de Pikine animait hier mardi 07 novembre 2023 une conférence de presse, en prélude à la célébration de la journée mondiale du diabète prévue ce 14 novembre 2023.
DIABETE – Selon les derniers chiffres des services de la santé, plus de 1400 enfants souffrent de cette pathologie alerte Pr Abdoulaye Lèye.
« Cette ampleur du diabète pédiatrique est liée à l’alimentation des enfants. Donc, il est important qu’on change de comportement alimentaire si on veut le réduire » conseille Pr Leye.
Pr Leye ajoute que les structures sanitaires dédiées à la prise en charge de cette maladie sont débordées ce qui s’illustre par le taux de fréquentation du centre Marck Sankale, un centre de référence où on passait de 10 ; 20 ; 30 patients à, maintenant, 2500 malades par an.
« Le Diabète est un problème de santé public. C’est une affection qui est fréquente, couteuse et malheureusement, c’est dans nos pays où il y a moins de ressources que le diabète prend plus d’ampleur. Il peut affecter les yeux, les reins et le plus grand nombre de dialyses souffrent de diabète. Il peut affecter les vaisseaux, les artères et conduire aux amputations. Il constitue la première cause d’amputation non traumatique. C’est une maladie couteuse. C’est une maladie couteuse, parce que pour l’amputation, il faut dépenser 1 million 600 milles de CFA sans compter les autres soins », renseigne la directrice du centre Marck Sankale.
Elle précise que le diabète de type 1 survient chez les enfants représentent 10% tandis que celui de types 2 concernant les adultes est à 85%.
Baye Oumar Gueye président de l’association sénégalaise de soutien d’assistance aux diabétiques (Assad) informe qu’ « une étude faite par l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad) sur le diabète de types 1 révèle que chaque patient dépense 75 milles CFA par an rien que pour l’insuline et 900 milles CFA par an inclus les autres analyses. Alors que nous sommes dans un pays sous développé ou le cout de la vie est très élevé. C’est un fardeau pour les populations ».
Maderpost / A.A.M.S (stagiaire)