Cheikh Ndiaye (18 ans) et Babacar Mané (19 ans), deux détenus, sont morts piétinés dans leur cellule, à la suite d’un incident technique dans la nuit du mardi 27 août 2019, à la maison d’arrêt de Rebeuss, informe IGFM.
DRAME – Citant un communiqué transmis par l’Administration pénitentiaire, iGFM indique que le drame a eu lieu dans la “chambre 11 de la maison d’arrêt de Rebeuss”
«Un ventilateur de la chambre 11 a produit des étincelles, provoquant un mouvement de panique parmi les détenus. L’intervention prompte des surveillants de prison, pour évacuer la chambre, n’a pas pu sauver tous les occupants puisque deux corps inertes ont été retrouvés à même le sol», informe le communiqué.
Leur décès a été constaté quelques minutes plus tard par le médecin chef de l’administration pénitentiaire. Ils ont été acheminés par les sapeurs-pompiers à la morgue de l’hôpital Aristide La Dantec pour autopsie.
Dans un article publié le 22 septembre 2016 sur seneweb, l’actuel directeur de publication d’iGFM alors rédacteur en chef de Seneweb écrivait : “La prison de Rebeuss est, en effet, surpeuplée. Ses pensionnaires sont à l’étroit, dans une sidérante promiscuité. Plus de 2200 détenus y sont gardés dans une prison construite en 1929 et d’une capacité de 550 prisonniers”.
Selon le journaliste, les pièces les plus grandes font environ 10 mètres de long sur 5 m de large pour 3m de haut. Prévues pour 40 détenus, elles en accueillent parfois 100, voire 120.
“En guise de lits, des plaques de fer sont fixées aux murs et sur lesquelles sont disposées des nattes. Certains détenus se couchent à même le sol, en quinconce. Chaque dortoir est doté de six petites fenêtres de 50 centimètres carrés environ. Trois de chaque côté, avec trois conduits d’aération. Une seule douche-toilette au fond à droite. La plupart des chambres ont un problème d’étanchéité, ce qui rend encore plus difficiles les conditions de détention, surtout en période hivernale”, écrivait-il.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cet incident.