Bien que placés sous contrôle judiciaire, deux membres de la garde du patron du parti Pastef encourent jusqu’à 3 ans de prison ferme. Ces derniers sont inculpés pour «mise en danger de la vie d’autrui» et «dommages causés à la propriété d’autrui».
JUSTICE – Lamine Niang et Gaoussou Sonko, deux membres de la garde de Sonko, respectivement chauffeur et agent de sécurité, ont été finalement inculpés avant de se voir placés sous contrôle judiciaire par la juge du 4ème cabinet d’instruction. Ce magistrat-instructeur a retenu contre les deux hommes, les articles 307-bis du Code pénal et 13 du Code des contraventions. Cette décision survient après un 5ème retour de Parquet dont ont été l’objet ces collaborateurs de Sonko avant leur déferrement, hier lundi.
L’article 307-bis vise le délit de «mise en danger de la vie d’autrui». Il dispose : «Toute personne qui expose autrui à un risque immédiat de mort ou de blessure de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement est puni d’un emprisonnement de 6 mois à 3 ans.»
Niang et Gaoussou Sonko risquent jusqu’à 3 ans de prison
Toutefois, un des avocats des mis en cause, Me Khoureyssi Ba, est d’avis que ces infractions ne pouvaient pas justifier le mandat de dépôt requis par le procureur. Ce dernier avait demandé, depuis vendredi dernier, l’ouverture d’une information judiciaire pour ces deux membres pour «mise en danger de la vie d’autrui» et «dommages causés à la propriété d’autrui», et le mandat de dépôt contre les mis en cause. Ce que le magistrat-instructeur a suivi partiellement.
Ces deux membres faisaient partie des occupants du véhicule de Sonko lors du convoi du 16 février dernier pour répondre à la convocation du Tribunal dans l’affaire des présumés 29 milliards de francs Cfa détournés du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) avec le ministre Mame Mbaye Niang. Ils ont été extraits de force et mis aux arrêts suite aux incidents (le véhicule caillassé par les Forces de l’ordre pour faire sortir leader du parti Pastef) qui sont déroulés sur la Corniche Ouest après le renvoi du procès pour diffamation et injures publiques.
Maderpost / Le Quotidien