JUSTICE – La procureure de la République de Strasbourg a annoncé mercredi l’ouverture d’une information judiciaire pour « non-assistance à personne en péril » dans l’enquête sur la mort de Naomi Musenga, décédée après avoir été moquée par une opératrice du Samu qu’elle avait joint en décembre à Strasbourg.
Une information judiciaire va être ouverte après la mort de Naomi Musenga. C’est ce qu’avaient réclamé les parents de la jeune femme décédée fin décembre à Strasbourg après un appel au Samu traité avec mépris.
Dans un communiqué ce mercredi, la procureure de la République de Strasbourg Yolande Renzi a ainsi précisé que l’information judiciaire serait ouverte dans les prochains jours pour « non-assistance à personne en péril contre l’opératrice du centre des appels d’urgence et tous autres, ainsi que du chef d’homicide involontaire contre X ».
Parallèlement à une enquête administrative confiée à l’Inspection des affaires sociales (Igas), le parquet de Strasbourg avait ouvert début mai une enquête préliminaire, mais cette procédure ne permettait pas à la famille ou à ses avocats d’accéder au dossier.
Un décès par « intoxication au paracétamol »
La procureure a par ailleurs indiqué qu’elle avait reçu le 10 juillet plusieurs membres de la famille de la jeune femme et leur avocat « afin de leur donner connaissance des conclusions de cette enquête et répondre à leurs interrogations et incompréhensions bien légitimes dans ce contexte particulièrement douloureux ».
Les résultats de l’autopsie leur ont notamment été communiqués. Le décès de Naomi Musenga est « la conséquence d’une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours, écrit le parquet. La destruction évolutive des cellules de son foie a emporté une défaillance de l’ensemble de ses organes conduisant rapidement à son décès ».
Source : LCI