La livraison de mardi de la presse quotidienne traite d’un grand nombre de sujets dont les nouvelles perspectives de renforcement de la coopération sénégalo-gambienne.
MM. Sonko et Jallow “ont salué l’état de la coopération sénégalo-gambienne”, rapporte le Soleil. Ils se sont aussi “engagés à renforcer les points de convergence dans la coopération sécuritaire, la lutte contre la criminalité transfrontalière et le transport transfrontalier”.
“Dans cette dynamique, renseigne Le Soleil, ils entendent redynamiser le secrétariat permanent sénégalo-gambien, véritable colonne vertébrale de cette coopération”. “Dakar et Banjul ouvrent de nouvelles opportunités”, souligne à ce sujet le quotidien 24 heures.
Plusieurs quotidiens reviennent sur le débat sur le port du voile à l’école, après des déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko qui ont ramené ce sujet au-devant de l’actualité.
Sud Quotidien pose les termes du débat en notant que “près de cinq ans après la polémique” née de la décision de l’institution Sainte Jeanne d’arc d’interdire le port du voile à ses pensionnaires, “voilà que le Premier ministre Ousmane Sonko dépoussière le dossier”, en déclarant que l’Etat n’accepterait plus que les filles portant le voile soient récusées dans certains établissements.
“L’enseignement privé catholique se sentant ainsi visé”, convoque la Constitution et le règlement intérieur de ces établissements, indique Sud Quotidien, selon lequel face à un discours “ayant suscité indignations et récriminations, les appels au calme se multiplient”.
Régler définitivement la question du voile à l’école
Le quotidien L’As fait observer que la lettre de l’abbé Latyr Ndiaye, en réponse à la sortie du Premier ministre, “continue de faire couler beaucoup d’encre. Mais cette polémique est manifestement l’arbre qui cache la forêt”.
L’As considère que le débat devrait être posé dans les termes suivants : dans un pays majoritairement religieux tel que le Sénégal, le modèle éducatif doit-il continuer à être sous-tendu par une laïcité qui est une survivance coloniale, calquée quasiment sur la loi de 1905 ?
Sud Quotidien note toutefois que cette sortie du Premier ministre “pourrait être le début des +Assises de l’enseignement privé+ qui permettraient de régler définitivement cette question et tant d’autres comme la part de la subvention allouée à ces écoles mais aussi pour promouvoir le vivre-ensemble qui concerne tout le monde”.
“L’ampleur du tollé suscité par la sortie de l’abbé Latyr Ndiaye contre les propos de Ousmane Sonko sur l’interdiction du voile dans certaines écoles a aussi rafraichi les mémoires sur une polémique similaire”, relève Bès Bi Je jour.
Il rappelle que l’ancien président Abdoulaye Wade “avait vu le courroux du même homme d’église s’abattre sur lui” en 2009, après des déclarations considérées comme offensantes pour la communauté catholique. “L’ironie du sort, ajoute Bès Bi Le jour, c’est aussi le même Moustapha Guirassy, ministre de la Communication à l’époque”, aujourd’hui ministre de l’Education nationale, “qui s’était retrouvé au front pour la contre-attaque”.
En marge de ce débat, Le Mandat pointe les “sorties de plus en plus nombreuses et peu convaincantes” du chef du gouvernement, des prises de position qui “dérangent jusqu’aux familles religieuses”.
Plus généralement, estime le quotidien Kritik’, le nouveau pouvoir “entretient plusieurs fronts et le tandem en place semble s’y plaire. Si le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye évoque les sujets d’actualité avec un style qui lui est propre, posé mais intransigeant, c’est de loin de la méthode avec laquelle son chef de gouvernement s’y prend”.
“Des discours qui suscitent souvent la polémique”
“Va-t’en guerre, belliqueux et menaçant, le PM […] tire sur tout ce qui bouge. Provocation politique, brouillage des pistes ou dispatching dans la communication étatique, la double tonalité du discours fait du tandem un alliage entre le fer et le feu”, analyse le même journal.
L’As fait le constat de “deux styles à l’épreuve du pouvoir”. “Ils ont beau cheminé ensemble, tout oppose le président de la république et le Premier ministre en style communication”, avance ce journal.
“Très effacé, Bassirou Diomaye Faye fait figure d’un dirigeant posé et calme. Tandis que son Premier ministre, harangueur de foules attitré, s’en sort plutôt difficilement avec des discours qui suscitent souvent la polémique”, soutient L’As.
D’autres titres se projettent sur les prochaines législatives devant être convoquées après la dissolution annoncée de l’Assemblée nationale. ”Au cas où, comme le prévoit la Constitution, le président de la République dissout l’Assemblée nationale, les élections législatives se tiendront courant décembre 2024”, indique Walfquotidien.
”A partir de ce moment, ajoute le journal, la coalition au pouvoir risque de faire face à un choix difficile dans la confection des listes, comme ce fut le cas avec les régimes précédents”.
Toujours est-il que le président de la République a saisi le Conseil constitutionnel pour ”connaître la date opportune pour dissoudre l’Assemblée nationale”, annonce le quotidien Enquête.
L’Observateur est plutôt intéressé par la situation économique du pays, sur la base du rapport de juillet 2024 de la direction de la prévision et des études économiques (DPEE), document portant sur ”les risques macroéconomiques au Sénégal et les mesures d’atténuation”.
Maderpost / Aps