Face à cette pandémie du coronavirus qui constitue une réelle menace pour la sécurité sanitaire mondiale, l’économie mondiale vacille avec des incertitudes jamais égalées, comparativement aux chocs des temps modernes.
Par Babacar BA
“Nous faisons face à trois chocs majeurs ; à savoir un choc de l’offre avec la récession de l’économie mondiale, un choc de la demande du fait de la psychose des ménages et un choc de liquidité où la majorité des banques centrales abaissent leur taux directeurs.
Ces situations fragilisent le pouvoir d’achat des ménages et relèguent les actions des États à des ripostes d’urgence entraînant ainsi un dérèglement de la discipline budgétaire pour pouvoir faire face efficacement.
Et face à cette urgence planétaire, les grands pays ne lésinent sur aucun moyen pour sauver les fondements mêmes de leurs économies comme c’est le cas de la super puissance américaine qui est au bord d’une récession sans précédent.
L’Afrique, futur enjeu géostratégique mondial avec la guerre commerciale qui va s’intensifier post-crise coronavirus entre l’Occident et la Chine, a une carte à jouer dans le nouvel ordre mondial qui se dessinera inéluctablement.
Les échecs constatés dans l’impossibilité de l’Europe à conserver la dynamique communautaire face à cette crise inattendue plongeront pour longtemps les opinions publiques du Nord dans la recherche du sens d’une intégration qui peine à manifester une solidarité agissante en période de crise sanitaire mondiale.
Les mouvements et partis nationalistes gagneront encore du terrain et frapperont davantage aux portes du pouvoir en Europe, après des premiers essais bien réussis dans quelques pays déjà. Les partisans du Brexit se légitimeront davantage auprès de l’opinion publique pour mieux négocier les accords de sortie qui achoppaient sur plusieurs sujets.
La Chine continuera sa fulgurante montée avec sa projection de puissance qui se manifeste aujourd’hui avec l’aide médicale et logistique qu’elle apporte au monde entier, y compris aux pays occidentaux.
Et l’Afrique devra systématiquement apprendre de tous ces schémas pour se réinventer et se projeter dans les relations internationale en véritable acteur en lieu et place d’en être un sujet. Cela passera par le renforcement du régionalisme et l’avènement d’une véritable politique étrangère africaine pour participer à définir les contours du nouvel ordre mondial qui se profile à l’horizon. C’est mon intime conviction.
Babacar BA
Président Alternatives Citoyennes
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