L’atelier ayant servi de plateforme au lancement du “rapport national sur le climat et le développement” vient de tirer ses rideaux. La Banque Mondiale en est l’initiatrice et les travaux ont été solennellement ouverts par le ministre de l’Environnement et de la Transition Écologique Daouda Ngom ce 5 novembre 2024, à Dakar.
DAKAR – A l’entame des travaux, il a été demandé à l’assistance d’observer une minute de silence pour honorer la mémoire de feu Mouhamadou Moustapha Bâ, fraîchement arraché à notre affection. Dernier ministre des Finances et du Budget du précédent régime. Différents intervenants n’ont pas manqué de rappeler son engagement sans faille en faveur des questions ayant trait à l’environnement.
Outre cette institution de Bretton Woods (Banque Mondiale), le ministère du Budget, des Finances de même que celui de l’Énergie ont pris part à la cérémonie de présentation dudit rapport. Les secteurs publics comme privés, partenaires techniques et financiers du Sénégal n’ont pas été en reste. Ils ont fait montre de leur intérêt à travers leur présence effective.
Prenant la parole, Mme Gnagna Lam, en sa qualité de représentante du ministre du Budget et de l’Économie, a tenu à souligner que le Sénégal est classé huitième pays au monde le plus impacté par le dérèglement climatique d’où l’importance devant être accordée au sujet par nos autorités et compatriotes confondus.
Quant à la directrice des opérations de la Banque Mondiale, elle a axé son allocution sur l’urgence à orienter l’économie sénégalaise vers une production tenant davantage compte de la situation nouvelle créée par un dérèglement climatique sans précédent. Pour Mme Keiko Wiwa, il est possible voire crucial de faire du “pays de la téranga” un modèle de développement durable sur le continent africain.
Par ailleurs, le nombre d’emplois dits verts est estimé, au bas mot, à 155.000 emplois, dixit la représentante de la Banque Mondiale qui rapporte que deux sénégalais sur trois vivent en zone côtière. Le rapport comporte toutefois une bonne dose de positivité. Le point de non-retour est loin d’être atteint. Il suffit juste de prendre les mesures idoines et de mettre toutes les chances de notre côté en ce qui concerne son application stricte, à en croire les spécialistes sur place lors de ce panel qui s’est tout de même achevé en fin de journée sur cette note optimiste.
Maderpost / Djibril Diop