Afreximbank et le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) organisent les 4 et 5 septembre à Dakar le Forum 2024 sur la Conformité.
FINANCE – Les travaux sont annoncés à cette rencontre de Dakar porteront, dans la matinée du 4 septembre, sur les exigences du Groupe d’action financière (GAFI) en matière de KYC/CDD pour les bénéficiaires effectifs ultimes et la manière dont elles sont mises en œuvre en Afrique.
Le GAFI, une organisation intergouvernementale, établit des normes internationales pour prévenir le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et d’autres menaces à l’intégrité du système financier mondial.
L’un de ses mandats essentiels est d’identifier et de vérifier les bénéficiaires effectifs afin de garantir la transparence et la responsabilité des transactions financières.
Il définit des normes internationales visant à prévenir ces activités illégales et les dommages qu’elles causent à la société.
Know your cistumer (KYC) est le nom donné au processus de vérification de l’identité du client. Il reste présent tout au long de la relation client et joue un rôle clé dans le cadre de la lutte contre la fraude, le blanchiment et la criminalité financière au sens large.
Fort heureusement, la plupart des pays ont intégré le KYC à leur arsenal réglementaire. Mais comment le mettre en œuvre de manière efficace ? Les institutions financières adoptent généralement une démarche en trois temps.
La Customer Due Diligence (CDD) ou vigilance raisonnable à l’égard de la clientèle va un cran plus loin dans la vérification et établit si les institutions financières font confiance au client.
Cette étape consiste à évaluer le niveau de risque d’un client et à déterminer dans quelle mesure on peut lui faire confiance.
Il existe trois niveaux de diligence raisonnable.
Le premier niveau de vigilance s’applique à tous les clients et vise à évaluer leur niveau de risque. Il faudra souvent dans ce cas recueillir des informations supplémentaires, déterminer où se trouve le client et vérifier les types de transactions réalisées.
Pour les entreprises, cette vigilance normale doit s’appliquer à toutes les personnes identifiées comme bénéficiaires effectifs ultimes.
La vigilance allégée ou Simplified Due Diligence (SDD). Pour les clients et les comptes considérés comme présentant un risque très faible, il est possible d’opter pour une vigilance allégée. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’effectuer la totalité des contrôles de vigilance classique.
La vigilance renforcée ou Enhanced Due Diligence (EDD). À l’inverse, un client considéré comme présentant un risque plus élevé doit faire l’objet d’une analyse approfondie : c’est la vigilance renforcée.
Il peut s’agir de demander plus d’informations au client, de procéder à des contrôles supplémentaires auprès de différents organismes ou sources d’informations publics ou d’examiner de plus près les comptes et les transactions.
Dans l’après-midi toujours du 4 septembre, les travaux porteront sur les pistes pour sortir des pays de la liste grise du GAFI ?
La deuxième Journée sera consacrée à l’impact des avancées de l’intelligence artificielle (IA) sur les solutions actuelles et les nouveaux ajouts découlant des recommandations du GAFI.
Cette session mettra également en évidence les améliorations futures à entreprendre (impact de l’IA).
Le Forum d’Afreximbank sur la Conformité (ACF) sera axé sur les exigences du Groupe d’Action Financière (GAFI) en matière d’identification des bénéficiaires effectifs ultimes (UBO) et sur leurs implications considérables pour la facilitation du commerce.
Maderpost